Rome (awp/afp) - Les Ferrovie dello stato, les chemins de fer publics italiens, vont investir 94 milliards d'euros sur dix ans, avec l'ambition de devenir la première entreprise de services liées à la mobilité en Italie, a annoncé mercredi le patron du groupe, Renato Mazzoncini.

Ce dernier a également précisé lors d'une conférence de presse les modalités de la privatisation partielle de l'entreprise, attendue pour 2017.

Seule la partie Lignes à grande vitesse et intercity de Trenitalia, qui gère le transport ferroviaire, sera privatisée avec au moins 30% du capital mis sur le marché.

Leur activité génère un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros, avec un résultat d'exploitation (Ebitda) de 700 millions d'euros, a précisé M. Mazzoncini.

Ferrovie dello stato, première entreprise d'Italie en termes d'investissements, a l'ambition "d'entrer dans les villes" après être devenue le "métro" italien reliant les grandes villes, a-t-il affirmé.

Pour cela, l'entreprise veut offrir un "service intégré" avec toutes les formes de transport, soit directement soit en partenariat avec d'autres entreprises.

Le chef du gouvernement, Matteo Renzi, est venu apporter son soutien à ce plan industriel 2017-2026, assurant qu'il entrait dans le cadre de ce que l'Italie demande à l'Europe: plus d'investissements.

Pour lui, le choix de l'Europe d'abandonner cette politique d'investissements, qui ont été divisés par deux dans les années 2012-2013, a été "une erreur tragique".

Le patron des chemins de fer italiens a précisé que l'entreprise comptait investir 73 milliards dans les infrastructures, dont 14 milliards pour le matériel roulant et sept pour le développement technologique.

Grâce à ce plan, le groupe compte passer d'un chiffre d'affaires de 9 milliards d'euros, attendu en 2016, à quelque 17,6 milliards en 2026 et doubler son résultat d'exploitation (Ebitda) sur la même période de 2,3 à 4,6 milliards d'euros.

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