NATIONS UNIES, 3 juillet (Reuters) - Les élections législatives qui se sont déroulées au Burundi lundi ne respectent pas les critères de liberté et d'équité et les droits de l'hommes ont été violés au cours de ce scrutin, estiment les Nations unies jeudi.

L'opposition au président Pierre Nkurunziza a appelé au boycott de ce scrutin demandant qu'il soit reporté en raison des troubles provoqués par la décision du chef de l'Etat de briquer un troisième mandat en infraction avec les termes de la constitution.

Les conclusions préliminaires d'une mission d'observation électorale de l'Onu estiment que "les conditions générales ne permettaient pas des élections libres, fiables et accessibles à tous".

"Des épisodes et des explosions de violence ont précédé et dans certains cas ont accompagné le déroulement des activités électorales", a déclaré un porte-parole de l'Onu. "La mission de l'Onu a constaté des entraves à la liberté de la presse et des violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales", a-t-il ajouté.

"Cela inclut des infractions aux droits de l'opposition politique de faire campagne librement, des assassinats, des détentions arbitraires et des violences commises pas des groupes de jeunes gens armés affiliés à des partis politiques", a ajouté le porte-parole.

Le Burundi traverse sa plus grave crise politique depuis une décennie après que Pierre Nkurunziza a annoncé qu'il entendait se présenter à un troisième mandat de chef de l'Etat en avril.

L'élection présidentielle est prévue le 15 juillet.

Au moins six personnes, dont un policier, ont été tuées mercredi dans la capitale Bujumbura, selon des témoins et un responsable de la police.

(Michelle Nichols; Pierre Sérisier pour le service français) ;))