Lukas Daalder et Léon Cornelissen, respectivement Directeur de l’investissement et chef économiste de Robeco, n'ont pas fait évoluer leur vision des marchés financiers européens après l'élection néerlandaise. "Les électeurs néerlandais ont clairement voté pour les partis pro-européens, et le nouveau gouvernement de coalition hollandais se composera probablement du centre-droit VVD, des démocrates-chrétiens conservateurs et du libéral de gauche D66", explique Léon Cornelissen.

"Cette alliance largement centriste ne sera peut-être pas suffisante pour obtenir une majorité à la Chambre basse du Parlement, elle nécessitera peut-être d'être rejointe par un quatrième ou même un cinquième parti. Les négociations pourraient facilement prendre des mois, toutefois Mark Rutte restera Premier ministre et chef du plus grand parti, le VVD", ajoute le gestionnaire d'actifs.

Sans surprise, les marchés financiers ont d'ailleurs positivement réagi aux résultats des élections, les écarts des obligations européennes diminuant et l'euro montant. Toutefois, Robeco souligne que le résultat des élections néerlandaises a sans doute été relégué au second plan par la décision de la Fed de relever ses taux.

"Les regards se porteront dorénavant sur la France et si l'extrême droite de Marine Le Pen peut représenter un véritable défi pour la présidentielle, il en est de même en Italie, où les potentielles élections cette année, montrent selon les derniers sondages que le mouvement populiste Five Star est devenu le chef de file", conclut Léon Cornelissen, chef économiste de Robeco.