"Depuis 2 semaines, nous constatons un retour de la volatilité sur le marché obligataire en raison du risque géopolitique et de chiffres macroéconomiques qui continuent de décaler les anticipations monétaires", indique Paul Troussard, gérant high yield, Crédit Mutuel Asset Management. "Malgré un (léger) écartement des primes de risque, le crédit reste assez résilient grâce aux facteurs techniques favorables", souligne-t-il.

Du côté du crédit investment grade, "le vent de volatilité a égratigné les performances du segment, mais l'écartement des primes de risque a été relativement restreint", déclare le gérant. Pour lui "le marché primaire commence à redevenir quelque peu intéressant, avec le retour des primes des marges de crédit par rapport au marché secondaire". Il déclare garder sa préférence pour l'IG euros contre dollars, "en raison des différences de perspectives de taux, et nous gardons un biais modéré en termes de duration afin de nuancer une volatilité plus accrue".

Sur le segment du crédit high yield, si "le retour de la volatilité a provoqué un léger écartement des primes de risque", "le marché primaire reste très actif aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis": "certains primaires représentent des opportunités intéressantes, avec des coupons qui nous paraissent attractifs au regard de la qualité des émetteurs".

En conclusion, le gérant estime que "malgré le retour de la volatilité, qui devrait perdurer sur le marché des taux, l'économie mondiale se tient finalement bien", et  que "les facteurs techniques sont toujours favorables au crédit, ce qui soutient la classe d'actif qui reste attractive grâce à son portage".