Dans sa dernière livraison hebdomadaire, le Lyxor Weekly Brief observe que le yen et les actions japonaises ont "été largement exclus du rebond (des marchés actions) en raison de la méfiance à l'égard des chances de succès des Abenomics et de la BoJ, ces derniers présentant un risque de retournement en amont des prochaines réunions de la BoJ (28 avril et 16 juin) et des élections de juillet à la chambre haute". Les actifs japonais n'ont donc pas bénéficié du net recul de l'aversion pour le risque qui a permis aux marchés mondiaux d'effacer une bonne partie des pertes du début d'année.

"Les données chinoises démontrent que les stimuli monétaires et fiscaux se transmettent dans l'économie réelle. La saison de publication des résultats commence mieux qu'on ne le craignait. De plus, la Fed (accommodante) maintient la pression sur le dollar tout en limitant les tentatives de rendements plus élevés", explique Lyxor pour justifier cette évolution.

Cependant, le gestionnaire d'actifs note que "les investisseurs restent déconcertés, ne sachant pas s'ils ont cédé à des craintes injustifiées en janvier, ou s'ils ont évité un cercle vicieux grâce aux banques centrales, à l'affaiblissement du dollar américain et à la remontée des prix du pétrole".

Pour ancrer fortement ce retournement et rassurer totalement les opérateurs, des "preuves fondamentales" devront être données, "notamment concernant le calendrier de la Fed qui s'avère déterminant pour de nombreux actifs, la solidité de la reprise de l'activité chinoise, la résistance de la consommation américaine et des BPA, la dynamique du crédit en Europe et les perspectives d'un nouvel assouplissement de la BoJ".