À Paris, le CAC 40 se replie de 0,61% à 5.365,39 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,38% et à Londres, le FTSE recule de 0,41%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 baisse de 0,27%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,4% et le Stoxx 600 perd 0,24%.

A Wall Street, les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de l'ordre de 0,1% pour le Dow Jones et le S&P 500 et de 0,4% pour le Nasdaq 100.

Les inquiétudes entourant une éventuelle escalade dans le conflit commercial opposant les Etats-Unis à leurs partenaires commerciaux restent très présentes. Surtout après les déclarations, vendredi, de Donald Trump évoquant des taxes allant jusqu'à 500 milliards de dollars sur des produits chinois ainsi qu'une manipulation du taux de change par la Chine et l'Union européenne.

Les investisseurs attendent maintenant la rencontre prévue mercredi à Washington entre le président de la Commission européenne et Donald Trump pour discuter des relations commerciales.

Jean-Claude Juncker devrait notamment tenter de persuader le président américain de renoncer à sa menace de taxer les importations de voitures européennes, mais la tâche s'annonce ardue.

Ces tensions commerciales se ressentent sur les secteurs concernés, comme l'automobile (-0,93%), les ressources de base (-0,56%) et la technologie (-0,71%).

LA BOJ POURRAIT MODIFIER SA POLITIQUE

Le compartiment automobile est aussi freiné par le repli de Fiat Chrysler (-2,92%) et de Ferrari (-4,26%) après l'annonce du départ précipité de Sergio Marchionne pour raisons de santé.

A Paris, Atos chute de 7,27%, lanterne rouge du CAC 40 et du Stoxx 600, les résultats semestriels jugés décevants ayant éclipsé l'effet plutôt positif de l'acquisition par la SSII française de l'américain Syntel.

Ryanair lâche 4,53% après avoir prévenu d'une baisse de ses tarifs cet été et annoncé un repli de 20% de son bénéfice sur le premier trimestre, clos fin juin, de son exercice fiscal.

Les investisseurs feront face cette semaine à une véritable avalanche de résultats aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Le géant de l'internet Alphabet publiera ce lundi après la clôture à Wall Street, avant les annonces de LMVH et PSA mardi en avant-Bourse à Paris.

Sur le marché des changes, le yen avance de 0,23% face au dollar, à la suite, entre autres, d'informations suivant lesquelles la Banque du Japon (BoJ) discuterait d'éventuels changements à apporter à sa politique monétaire.

La BoJ pourrait ainsi ajuster ses objectifs de taux et ses méthodes d'achat d'actions et s'arranger pour que son programme d'assouplissement quantitatif (QE) soit plus facilement gérable, ont dit des sources à Reuters vendredi.

Ces informations ont aussi porté le rendement des emprunts d'Etat japonais à 10 ans à un plus haut de six mois, ce qui a fait monter dans la foulée le rendement du Bund allemand de même échéance à un plus haut d'un mois.

Parallèlement, le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence, toujours pénalisé par les critiques de Donald Trump à l'encontre du resserrement monétaire de la Réserve fédérale.

Ces déclarations présidentielles ont aussi favorisé vendredi une remontée du rendement des emprunts américains à 10 ans, les traders imaginant que cela pourrait inciter Jerome Powell, le président de la Fed, à y regarder à deux fois avant de poursuivre le cycle de hausse des taux, ce qui aurait sans doute pour effet de renforcer les pressions inflationnistes.

Le rendement américain à 10 ans se détend néanmoins un peu lundi, autour de 2,8876%.

De son côté, l'euro retombe sur le seuil de 1,17 dollar à quelques jours de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) qui pourrait préciser à cette occasion le calendrier de sa première hausse des taux prévue l'an prochain.

Les cours du brut repartent de l'avant lundi et gagnent plus de 1%, après avoir nettement reculé la semaine dernière en raison des craintes sur une surabondance de l'offre et des tensions commerciales.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault