Les télécoms et les ressources de base ont gagné du terrain, permettant d'atténuer la chute d'Unilever et le repli des valeurs liées aux biens de consommation.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un recul de 0,05% (2,59 points) à 4.864,99 points, plombé par l'incertitude sur l'élection présidentielle qui a également pénalisé les taux obligataires. Le Footsie britannique a terminé inchangé (-0,10 point) mais le Dax allemand a en revanche progressé de 0,60%, grâce notamment à Deutsche Telekom.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,18%, le FTSEurofirst 300 0,22% et le Stoxx 600 0,24%, proche de son plus haut depuis le 8 décembre 2015 atteint en début de mois.

En Europe, les ressources de base, les télécoms et les assurances ont fini en tête des hausses sectorielles, avec des gains respectifs de 1,43%, 1,21% et 0,67%.

Seuls quatre indices ont terminé dans le rouge, les biens de consommation courante accusant le plus fort un repli (-1,23)% sectoriel, plombés notamment par Unilever, en queue du Stoxx 600, de l'EuroStoxx 50 et de l'EuroFirst 300. Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation est retombé de 6,55% après le retrait par l'américain Kraft de son offre de rachat.

A contrario, Deutsche Telekom (+2,46%), meilleure performance du Dax et de l'EuroStoxx 50, a soutenu le secteur télécoms. Des informations ont fait état d'une possible fusion entre T-Mobile US, filiale américaine du groupe allemand, et Sprint, filiale de l'opérateur japonais Softbank.

Côté banques, Crédit agricole (-1,82%), deuxième plus forte baisse du CAC 40 derrière L'Oréal (-1,96%), n'a pas convaincu les investisseurs avec le lancement de Copartis, un nouvel acteur dans le domaine de l’externalisation bancaire créé avec BNP Paribas.

En tête du Footsie, du Stoxx 600 et de l'Eurofirst 300, Royal Bank of Scotland s'est adjugé 6,80%. La banque a annoncé renoncer à vendre son réseau d'agences Williams & Glyn.

Aux valeurs moyennes, le groupe sud-africain d'ameublement Steinhoff, propriétaire en France de Conforama, qui a échoué l'an dernier à racheter Darty, s'est distingué à Francfort avec un gain de 5,29% après l'abandon de son projet de fusion avec son compatriote Shoprite.

Aux changes, le dollar cédait autour de 0,1% face à l'euro, à 1,0621, et l'indice qui mesure sa valeur contre un panier de devises de référence reculait dans les mêmes proportions, dans le sillage des rendements des Treasuries vendredi.

En Europe, l'écart de rendement entre l'OAT et le Bund à 10 ans a augmenté à 84 points de base, son niveau le plus élevé depuis la fin 2012, après un sondage montrant que Marine Le Pen réduit l'écart avec ses principaux concurrents pour le second tour de la présidentielle française.

Parallèlement, le rendement des taux longs irlandais et italiens ont bondi jusqu'à sept points de base chacun.

Le rendement des obligations grecques à 10 ans a pour sa part baissé de 25 points de base à 7,75% après l'annonce par Athènes d'un accord avec ses créanciers sur le retour d'une mission technique.

Sur le front pétrolier, les cours progressent autour de 56 dollars pour le baril de Brent et de 53 dollars pour le baril de brut léger américain.

(Avec Nigel Stephenson; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)