L'annonce d'une nouvelle décélération de l'inflation dans la zone euro en septembre, à 0,3% contre 0,4% les deux mois précédents, relance les spéculations sur de nouvelles mesures de soutien monétaire de la Banque centrale européenne dont le conseil des gouverneurs se réunit jeudi à Naples.

À Paris, le CAC 40 s'adjuge 42,42 points ou 0,92% à 4.400,49 à la mi-journée. Le Dax prend 0,49% à Francfort et le marché suisse 0,44% mais le FTSE reste à la traîne à Londres (-0,15%), plombé par le distributeur Next.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 s'octroie 0,92% et le FTSEurofirst 300 reprend 0,52% après sa glissade de 3,4% sur les sept dernières séances.

A ce stade, les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,3%.

En Europe, tous les indices sectoriels sont orientés à la hausse, à l'exception de ceux de l'automobile (-0,8%) et de la distribution (-0,1%) plombés par des avertissements de Ford et de Next sur leurs résultats.

Dans le sillage de Ford, Renault perd 2,7% à Paris, l'une des plus fortes baisses du FTSEurofirst 300 derrière Next (-4,3%), le distributeur britannique dont les ventes de vêtements ont pâti des températeurs trop douces du mois de septembre.

A contrario, Airbus (+2,1%) mène les hausses de l'indice paneuropéen après l'annonce de la certification de son nouveau long courrier A350 par les autorités européennes. Egalement en vue, Sanofi (+1,9%) arrive en tête de l'EuroStoxx 50 après l'annonce de résultats intermédiaires positifs pour un traitement expérimental.

Sur le marché des changes, le dollar a atteint un nouveau plus haut de quatre ans face à un panier de devises en réaction à la statistique de l'inflation dans la zone euro, qui a fait dévisser l'euro. La devise européenne perd 0,62% à 1,2605 dollar vers 12h20 après un nouveau plus bas de l'année de 1,2591.

La faiblesse de l'inflation et les espoirs de nouvelles mesures de la BCE profitent aux Bunds alors que les rendements des pays périphériques de la zone euro se tendent, notamment pour l'emprunt grec à 10 ans qui est remonté à 6,76%, son plus haut niveau depuis la mi-mai.

Sur le marché pétrolier, le Brent se raffermit au-dessus des 97 dollars le baril mais la vigueur du dollar et une offre surabondante lui auront fait perdre environ 13% au troisième trimestre, un recul sans précédent depuis avril-juin 2012, loin du plus haut de l'année de 115,71 dollars atteint en juin.

(Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)