Londres (awp/afp) - Le cacao a grimpé cette semaine en raison d'inquiétudes sur la Côté d'Ivoire, tandis que le café et le sucre ont été aidés par les conditions météorologiques au Brésil.

- Le cacao porté par la Côte d'Ivoire -

Les cours de la tonne de cacao ont été soutenus cette semaine par des risques d'instabilité politique en Côté d'Ivoire ainsi que par des informations sur les fondamentaux de l'offre et de la demande.

Le cacao a grimpé jeudi alors que des centaines de coups de feu ont été tirés dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, dans la nuit de mercredi à jeudi par des membres des forces de sécurité en colère.

Les cours du cacao sont ainsi montés jeudi à 1.559 dollars la tonne à Londres, son plus haut niveau en deux semaines et demie, et 1.973 dollars la tonne à New York, un sommet en un peu plus d'un mois, se reprenant ainsi après leur faiblesse de ces derniers mois.

L'instabilité politique en Côte d'Ivoire fait grimper les prix du cacao, les investisseurs craignant une perturbation des récoltes et de l'acheminement chez le plus grand producteur mondial.

"Le cacao profitait déjà des inondations ivoiriennes qui pourraient endommager la récolte", a noté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

En outre, comme l'ont fait remarqué les analystes de Commerzbank, les données sur les concassages, qui sont un indicateur de la demande, sont dans l'ensemble encourageantes en Europe, en Asie et aux États-Unis, ont relevé les analystes de Commerzbank.

- Le café temporise -

Le prix du robusta s'est stabilisé sur la semaine, tandis que l'arabica a atteint mardi 135,80 cents à New York, son plus haut niveau en trois mois.

"Le marché reste calme. Les températures sont très froides au Brésil, pas assez pour endommager les récoltes, mais elles pourraient le devenir", a prévenu Jack Scoville.

"Les tensions politiques au Brésil pourraient également soutenir les prix", a ajouté l'analyste.

Depuis le début de l'année, le robusta est très demandé, alors que les prix de l'arabica reculent. Le Brésil est une région clef surtout pour l'arabica, dont il est le premier producteur mondial.

- Le sucre tente de se reprendre -

La tonne de sucre blanc a atteint mardi à Londres 386,60 dollars, à son plus bas depuis trois semaines et à deux doigts d'un plus bas depuis février 2016 (à 386,40 dollars enregistré fin juin), tandis que la cotation de New York du sucre brut se portait mieux, grimpant à son plus haut niveau en un mois et demi jeudi, à 14,63 cents la livre.

"Les prix du sucre avaient été pénalisés jusqu'en début de semaine par la météo excellente au Brésil, qui devrait profiter à la récolte", ont commenté les analystes de Rabobank.

"Mais les informations plus récentes d'un +coup de froid+ au Brésil ont été une excellente nouvelle pour les investisseurs pariant sur une hausse des cours", a expliqué Nick Penney, analyste chez Sucden.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 2.140 dollars vendredi à 11H00 GMT, contre 2.151 dollars le vendredi précédent à 14H10 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 135,10 cents, contre 133,25 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 398,20 dollars, contre 396,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 14,51 cents, contre 14,10 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 1.545 livres sterling, contre 1.502 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 1.949 dollars, contre 1.906 dollars sept jours plus tôt.

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