À Paris, le CAC 40 a perdu 0,35% à 5.398,32 points. Le Footsie britannique a cédé 0,07% et le Dax allemand a abandonné 0,98%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,33%, le FTSEurofirst 300 0,11% et le Stoxx 600 0,15%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40, qui restait sur deux progressions hebdomadaires consécutives, a reculé de 0,57%.

Les indices européens ont creusé leurs pertes après la menace formulée par Donald Trump d'imposer des droits de douane sur 500 milliards de dollars de marchandises importées de Chine.

Le président américain, qui avait déjà évoqué un tel montant, l'a mentionné à nouveau dans un entretien à CNBC, mettant ainsi fin à une fragile trêve dans le conflit commercial qui oppose les deux premières économies du monde.

En Europe, les secteurs sensibles aux tensions commerciales ont souffert, à commencer par l'automobile, dont l'indice a perdu 2,08%.

Les investisseurs attendent maintenant la rencontre prévue mercredi prochain à Washington entre le président de la Commission européenne et Donald Trump pour discuter des relations commerciales.

Jean-Claude Juncker devrait notamment tenter de persuader le président américain de renoncer à sa menace de taxer les importations de voitures européennes. Mais la tâche pourrait être difficile, d'autant que Donald Trump n'a pas caché jeudi son mécontentement à l'annonce d'une amende de 4,34 milliards d'euros infligée par la Commission à Google.

LE DOLLAR CHUTE, L'EURO GRIMPE

En Bourse, Volkswagen (-2,26%), BMWG (-1,82%), Daimler (--2,35%), Renault (-1,19%) et PSA (-2,41%) figurent parmi les plus fortes baisses du jour.

Les valeurs tournées vers l'exportation ont été pénalisées en outre par l'appréciation de l'euro, qui a repassé 1,17 dollar (+0,56%).

La monnaie unique a grimpé parallèlement à la baisse du billet vert après un tweet de Donald Trump critiquant la politique de resserrement monétaire de la Réserve fédérale.

Le dollar a immédiatement creusé ses pertes pour tomber à un creux de plus d'une semaine face à un panier de devises de référence.

Les déclarations de Donald Trump ont en revanche peu d'effet sur les rendements des emprunts d'Etat américains et ne modifient pas le sentiment des intervenants de marché, qui s'attendent toujours majoritairement à encore deux hausses de taux cette année, soit quatre au total en 2018, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

James Bullard, président de la Fed de St. Louis, a déclaré qu'il n'était pas surpris par les propos du président américain et s'attendait à ce qu'il renouvelle ses critiques mais qu'il ne pensait pas qu'elles influeraient sur la banque centrale.

A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones et le S&P 500 se sont retournés timidement à la hausse. Le Nasdaq monte plus franchement grâce notamment au soutien de Microsoft, qui prend 2,50% après des résultats bien accueillis.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Patrick Vignal