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Londres (awp/afp) - Les cours des métaux industriels échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont poursuivi leur rebond cette semaine, toujours portés par une légère reprise des cours du pétrole et aidés par un accès de faiblesse du dollar.

Sur l'aluminium comme sur l'ensemble des métaux de base, "la hausse des prix du pétrole a apporté du soutien au cours, comme des achats techniques" après le franchissement de différents cours-plafond, ont observé les analystes de Commerzbank.

Un regain d'optimisme sur une diminution de la surabondance de l'offre de pétrole, alimenté par un mouvement de grève des employés du secteur pétrolier au Koweït, a soutenu les cours de l'or noir une partie de la semaine, une hausse qui a entraîné dans son sillage nombre d'autres matières premières.

En outre, l'appétit des investisseurs pour les métaux industriels a été alimenté par un accès de faiblesse du dollar, le billet vert se trouvant lesté par l'idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) va devoir patienter avant de relever une nouvelle fois ses taux d'intérêt, après une première hausse en près de 10 ans décidée en décembre.

Tout affaiblissement de la monnaie américaine, devise dans laquelle sont libellés les achats de métaux, les rend plus attractifs car moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Le prix de la tonne d'ALUMINIUM est ainsi monté vendredi à 1.655 dollars, son niveau le plus élevé depuis début septembre, tandis que jeudi celui de la tonne de NICKEL a atteint 9.585 dollars, un sommet en cinq mois, et celui de la tonne de ZINC 1.958 dollars, au plus haut depuis fin juillet.

Toujours jeudi, le CUIVRE est monté à 5.065 dollars la tonne, le PLOMB à 1.814,50 dollars la tonne, et l'ÉTAIN à 17.460 dollars la tonne, des plus hauts en un mois.

- les fondamentaux ne justifient pas de hausse -

Mais à mesure que la journée de jeudi avançait, les cours du pétrole sont repartis à la baisse du fait de doutes sur la possibilité qu'un accord soit jamais signé pour geler la production et le dollar s'est renforcé, pesant sur les prix des métaux, ont relevé des analystes.

Et pour certains analystes, les métaux de base risquent de peiner à accentuer leurs gains.

"Il n'y a pas de raison fondamentale pour le niveau (élevé) des prix" de l'aluminium, ont relevé les experts de Commerzbank.

Pour le cuivre aussi, les fondamentaux du marché font qu'il faut s'attendre à une baisse des prix du fait notamment d'une demande mondiale hors Chine toujours faible et d'une forte hausse de l'offre attendue sur les deux ans à venir, a prévenu Dane Davis, analyste chez Barclays.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.050 dollars vendredi à 15H00 GMT, contre 4.806,50 dollars le vendredi précédent à 11H00 GMT.

L'aluminium valait 1.655 dollars la tonne, contre 1.550,50 dollars.

Le plomb valait 1.794 dollars la tonne, contre 1.726 dollars.

L'étain valait 17.365 dollars la tonne, contre 17.222 dollars.

Le nickel valait 9.265 dollars la tonne, contre 8.935 dollars.

Le zinc valait 1.931 dollars la tonne, contre 1.876,50 dollars.

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