HARARE, 23 janvier (Reuters) - le nouveau président du Zimbabwe, soucieux de tenir sa promesse de combattre la corruption et promouvoir la transparence, a ordonné à ses ministres et aux autres hauts responsables publics de déclarer leur patrimoine d'ici la fin février.

Emmerson Mnangagwa a pris le pouvoir en novembre après la chute provoquée par l'armée de son prédécesseur, Robert Mugabe, et il s'est immédiatement engagé à lutter contre la corruption, notamment au sein de l'administration publique.

Son chef de cabinet, Misheck Sibanda, a annoncé mardi qu'il était désormais obligatoire pour tous les ministres, leurs adjoints, les hauts fonctionnaires et les dirigeants d'entreprises publiques de rendre leur patrimoine public.

Ils devront notamment divulguer leur patrimoine immobilier, l'existence de biens d'une valeur supérieure à 100.000 dollars (81.000 euros) et leurs participations dans des entreprises.

"Le président espère la coopération pleine et rapide de tous ceux qui exercent une responsabilité publique", a déclaré Misheck Sibanda dans un communiqué.

Emmerson Mnangagwa, qui assistera cette semaine au Forum économique mondial de Davos, une première pour le Zimbabwe, s'efforce de rompre avec les pratiques qui prévalaient lorsque Robert Mugabe dirigeait le pays, afin notamment d'attirer les investisseurs étrangers. (MacDonald Dzirutwe, Nicolas Delame pour le service français, édité par Gilles Trequesser)