Alors que le marché obligataire risque de perdre en attractivité en 2017 du fait du resserrement attendu de la politique monétaire aux Etats-Unis, "les obligations convertibles offrent des atouts majeurs au sein des pays développés, en particulier les convertibles européennes", assure Fabrice Masson, directeur de la Gestion actions et convertibles chez BFT Investment Managers. Pour ce dernier, au moins trois bonnes raisons devraient inciter les investisseurs à s'exposer à cette classe d'actifs.

D'abord, c'est un marché nourri par une bonne dynamique d'émissions qui permet de renouveler régulièrement l'encours du gisement mais également d'assurer la segmentation sectorielle la plus diversifiée. "Ainsi, après une année 2015 forte en nouvelles émissions (19 milliards d'euros), l'année 2016 valide cette tendance avec un montant de 25 milliards : c'est la meilleure année depuis 2007 et ce, en dépit d'un environnement extrêmement volatil", souligne Fabrice Masson.

Ensuite, d'un point de vue technique, l'avantage tourne encore en faveur du vieux continent, indique le gérant de BFT IM. La convexité y est très forte avec une sensibilité actions plus faible mais sur des niveaux où l'élasticité (de la composante optionnelle) est élevée.

Enfin, en dépit d'un rebond généralisé de la valorisation de la classe d'actifs sur le dernier trimestre, les obligations convertibles européennes affichent un potentiel de rattrapage comparativement aux autres zones géographiques. "En observant les volatilités implicites, l'Europe évolue autour de sa moyenne historique, loin de son niveau de début 2016. Ce n'est pas le cas au Japon et aux Etats-Unis où le niveau respectif de la volatilité implicite est au plus haut depuis plus de deux ans", révèle le directeur de la Gestion actions et convertibles chez BFT Investment Managers.