(Actualisé avec commandement unifié)

MANAMA, 25 décembre (Reuters) - Les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), réunis deux jours à Bahreïn, ont demandé à l'Iran de stopper toute forme d'ingérence dans les affaires des pays du Golfe, renouvelant leur méfiance à l'encontre de la République islamique.

"Le Conseil a exprimé son rejet et sa condamnation de l'ingérence continuelle de l'Iran dans les affaires des pays du Conseil de coopération du Golfe et a appelé l'Iran à arrêter cette politique", dit le communiqué final.

L'Arabie saoudite accuse depuis longtemps l'Iran, son grand rival géopolitique, d'ingérence dans les affaires intérieures des pays du Golfe, en particulier à Bahreïn où la dynastie sunnite au pouvoir est contestée par la majorité chiite depuis mars 2011.

Le CCG, qui regroupe l'Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, Oman et les Emirats arabes unis, appelle également la communauté internationale à mettre rapidement fin aux massacres et aux violations du droit international en Syrie.

Le secrétaire général de l'organisation, Abdulatif al-Zayani, a déclaré, lisant le communiqué : "Nous demandons à la communauté internationale une action de poids et rapide pour arrêter ces massacres et ces graves attaques qui vont à l'encontre de toutes les religions, du droit international et des principes internationaux."

Le communiqué appelle la communauté internationale à "fournir toutes les formes d'aide humanitaire d'urgence" au peuple syrien.

Le CCG annonce également avoir approuvé la création d'un commandement militaire unifié chargé d'"organiser, planifier et diriger les troupes terrestres, la marine et les forces aériennes". Le communiqué ne donne pas plus de détails sur le projet, évoqué depuis longtemps mais jusqu'à maintenant retardé par des désaccords en matière de souveraineté.

Les révolutions liées au "Printemps arabe" et les rivalités grandissantes avec l'Iran sur le dossier syrien ont cependant relancé l'idée d'un commandement unifié, alors que la sécurité dans le Golfe, par lequel transite 40% du pétrole transporté par voie maritime à travers le monde, est assurée en grande partie par les Etats-Unis. (Asma Alsharif, Hélène Duvigneau et Julien Dury pour le service français)