BEYROUTH, 28 juin (Reuters) - Des combattants rebelles syriens ont lancé mardi l'assaut contre la ville d'Al Boukamal, tenue par le groupe Etat islamique à la frontière irakienne, ouvrant un nouveau front contre les djihadistes qui sont attaqués plus au nord-ouest, à Manbij, par d'autres éléments insurgés.

La prise d'Al Boukamal perturberait sensiblement les déplacements des combattants de l'EI entre les zones qu'ils tiennent en Irak et celles sous leur contrôle en Syrie.

"L'opération de libération d'Al Boukamal par la Nouvelle armée syrienne et par le Front de l'authenticité et du développement (Front Asala wa-al-Tanmiya) a commencé", a déclaré le commandant de l'offensive.

La Nouvelle armée syrienne a été mise sur pied voici un an et demi par des insurgés chassés de l'est de la Syrie par l'EI, lorsque les djihadistes ont étendu son aire de domination. La Nouvelle armée syrienne a reçu l'appui de la coalition internationale, sous conduite américaine, qui mène des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak.

L'émissaire spécial de Barack Obama pour la lutte contre l'EI, Brett McGurk, a dit de son côté, mardi, qu'une fois que la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, aurait été reprise à l'EI, les conditions seraient créées pour une offensive contre Rakka, considérée comme la "capitale" de l'Etat islamique.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde de combattants en lutte contre l'EI, s'emploient depuis plusieurs semaines à s'emparer de Manbij.

Brett McGurk a ajouté que les préparatifs d'une campagne militaire pour reprendre Mossoul, grande ville du nord de l'Irak aux mains de l'EI depuis juin 2014, étaient en cours.

"Mossoul constituera un défi militaire de taille, mais aussi un défi politique, diplomatique et humanitaire. Les préparatifs sont en cours actuellement", a-t-il dit devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain. (Tom Perry; Eric Faye pour le service français)