La plupart des économistes et stratégistes en investissement partout dans le monde conseillent de rester à l'écart des actifs obligataires, et notamment des emprunts d'Etat, à l'heure actuelle, explique Anthony Doyle, Investment Director chez M&G Investments. La plupart d'entre eux justifieront cette recommandation par le faible niveau des taux d'intérêt, arguant que ces derniers ne peuvent dès lors que remonter.

Après le remous qu'a causé l'annonce de la réduction progressive du programme d'assouplissement quantitatif (QE) en 2013, nombreux sont ceux qui considèrent la fin du programme de la Réserve fédérale américaine (Fed) comme le principal facteur susceptible de pousser les investisseurs obligataires à se positionner massivement à la vente. Au regard du rythme actuel du désengagement de la Fed, la fin du programme d'assouplissement quantitatif devrait intervenir au mois d'octobre 2014.

Dans la dernière édition de la série de Perspectives Panoramiques du fonds, le gérant soutenait une autre opinion que la vision consensuelle défendue par le marché selon laquelle les taux d'intérêt sont voués à augmenter. A cette fin, il analyse un
certain nombre de mouvements survenus sur les marchés obligataires et ayant pris de court les investisseurs pendant cette période marquée par des mesures monétaires extraordinaires. Plusieurs raisons suggèrent selon lui que les rendements obligataires n'augmenteront pas sensiblement lorsque la Fed aura mis un terme à son programme d'assouplissement quantitatif.