GENEVE, 11 août (Reuters) - Plus de 600.000 réfugiés syriens ont pu rentrer chez eux au cours des sept premiers mois de l'année mais ce nombre demeure inférieur à celui des civils qui ont été déplacés durant la même période en raison des combats en Syrie, estime l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

De nombreux réfugiés sont retournés dans leur région d'origine en espérant y retrouver leur foyer ou parce que les conditions économiques et humanitaires se détérioraient à l'endroit où ils se trouvaient, ajoute l'OIM.

"Il n'y a pas de confirmation que ces retours soient volontaires, sûrs et durables", a déclaré Olivia Headon, porte-parole de l'OIM.

Environ 67% de ces retours se sont faits vers la province d'Alep, la grande ville du nord de la Syrie de laquelle les rebelles ont été chassés par les forces gouvernementales en décembre.

Environ 16% de ces retours concernent des réfugiés qui se trouvaient en Turquie, au Liban, en Jordanie ou en Irak. Le nombre de ces retours est du même ordre que celui enregistré pour l'ensemble de l'année 2016 mais il est inférieur aux quelque 808.000 personnes qui ont été déplacées cette année, "dont beaucoup pour la deuxième ou la troisième fois".

Plus de six millions de Syriens ont été contraints de fuir leur domicile en raison de la guerre.

(Stephanie Nebehay; Pierre Sérisier pour le service français)