PARIS, 23 août (Reuters) - Les deux premiers satellites opérationnels de Galileo lancés vendredi par le lanceur russe Soyouz depuis la base spatiale de Kourou, en Guyane française, n'ont pas atteint l'orbite prévue, annonce Arianespace dans un communiqué.

Galileo est le futur système européen de navigation par satellite, destiné à concurrencer le GPS américain. Il doit compter une trentaine de satellites à terme.

"Les observations complémentaires collectées après la séparation des satellites de la mission Soyuz VS09 pour Galileo FOC M1 mettent en évidence un écart entre l'orbite atteinte et celle prévue", indique le communiqué de la compagnie.

"Des investigations sont en cours", poursuit le texte, qui précise que des informations seront données à l'issue d'une première revue d'exploitation des données du vol, samedi.

Conçu pour rendre l'Union européenne indépendante du Global Positioning System (GPS) américain et du Glonass russe, le programme Galileo est estimé à 5,5 milliards d'euros par l'Agence spatiale européenne (ESA) et la phase de déploiement a été maintes fois repoussée. (voir )

La constellation Galileo doit se déployer progressivement, avec six à huit engins lancés chaque année par les fusées Soyouz et Ariane 5, l'achèvement étant prévu d'ici cinq ans, ouvrant ainsi la voie à une commercialisation qui avait initialement été annoncée pour 2010. (Chine Labbé, édité par Marc Angrand)