(Actualisé après la fin de la réunion)

MINSK, 1er septembre (Reuters) - Les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine se sont dits prêts lundi à renoncer à leur objectif d'indépendance si le gouvernement ukrainien accepte d'accorder un "statut spécial" à leur région.

Cette proposition est a priori inacceptable pour Kiev, d'autant qu'elle est assortie de conditions, dont l'arrêt de l'offensive des forces gouvernementales.

Elle a été formulée avant la réunion à Minsk, capitale de la Biélorussie, du "groupe de contact" chargé de trouver une issue à la crise dans l'est de l'Ukraine.

Cette réunion s'est achevée sans annonce mais avec un engagement à poursuivre les discussions, qui reprendront vendredi, selon un chef séparatiste cité par les agences de presse russes.

"Ce n'est que le début du processus", a dit Andreï Pourguine, l'un des chefs séparatistes de la "République populaire de Donetsk", à la télévision publique russe.

"Lorsque les consultations reprendront le 5 septembre", a-t-il poursuivi, "des étapes menant à un éventuel cessez-le-feu seront discutées et nous évoquerons activement un possible échange de prisonniers."

Les autorités de Kiev sont officieusement représentées au sein du groupe de contact par l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma.

L'ambassadeur de Russie à Kiev et un haut responsable de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) participent également à ce dialogue.

A son arrivée à la réunion de Minsk, Andreï Pourguine a précisé que les séparatistes réclamaient un statut spécial leur permettant de mener leur propre politique en matière de commerce extérieur et d'intégrer l'union douanière patronnée par la Russie, alors que Kiev a fait le choix d'un rapprochement avec l'Union européenne.

Dimanche, le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine avait évoqué la nécessité d'une ouverture rapide de négociations entre Kiev et les insurgés sur l'organisation politique de la société et sur les "structures étatiques" du sud-est de l'Ukraine ( ). (Vladimir Kostin, Guy Kerivel et Bertrand Boucey pour le service français)