ATHENES, 20 décembre (Reuters) - Les banques grecques Eurobank et Piraeus ont toutes deux publié des pertes trimestrielles, imputables à des provisions pour créances douteuses et à une hausse des coûts de financement.

Avec une économie qui s'est contractée au rythme annualisé de près de 7% au troisième trimestre et un taux de chômage de l'ordre de 25%, les emprunteurs ont toutes les peines du monde à honorer leurs échéances, obligeant les banques à passer des provisions pour risque de perte.

Piraeus Bank, qui a repris les actifs sains de la banque publique ATEbank et racheté la filiale Geniki de la Société Générale cette année, a perdu 629 millions d'euros sur la période janvier-septembre.

Eurobank, qui étudie une proposition de fusion de National Bank en vue de former le premier groupe bancaire grec, a fait état d'une perte de 223 millions d'euros au troisième trimestre, soit de 1,095 milliard sur neuf mois.

La situation économique ne semblant pas devoir s'améliorer en 2013, les provisions pour créances douteuses risquent d'augmenter.

Eurobank dit avoir besoin de 5,8 milliards d'euros pour se recapitaliser. Le Fonds hellénique de stabilité financière, créé pour recapitaliser les banques systémiques du pays, lui a déjà versé près de quatre milliards d'euros. Eurobank espère encore recevoir 1,8 milliard d'euros sous peu.

Piraeus chiffre ses besoins en capital à 7,3 milliards d'euros. Le Fonds lui a fait une avance de 4,7 milliards. La banque a dit qu'il avait apporté encore 1,5 milliard d'euros ce mois-ci et s'était engagé pour 1,1 milliard de plus.

Sur un programme de renflouement de 130 milliards d'euros agréé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, 50 milliards sont réservés à la recapitalisation bancaire.

Les deux autres grandes banques grecques - National et Alpha - publieront leurs résultats vendredi. (George Georgiopoulos, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)