NEW DELHI, 2 juillet (Reuters) - Les tirs ont cessé samedi dans le restaurant de Dacca attaqué par un commando armé où les forces de sécurité ont donné l'assaut et libéré entre huit et dix otages, annonce la police du Bangladesh.

Le nombre d'assaillants et d'otages qui se trouvent toujours dans le restaurant reste indéterminé, a précisé Mizanur Rahman Bhuiyan, directeur adjoint du Bataillon d'action rapide. Il a ajouté que les commandos de la police étaient encore à l'intérieur de l'établissement.

Bhuiyan a indiqué qu'un ressortissant étranger, probablement japonais, avait réussi à s'échapper lorsque les commandos de la police ont donné l'assaut contre le Holey Artisan, une douzaine d'heures après le début de la prise d'otages.

A Tokyo, un porte-parole du gouvernement japonais, citant la police bangladaise, fait état pour sa part de douze personnes libérées, et dit n'être pas en mesure de confirmer qu'un citoyen japonais fait partie des personnes secourues.

La prise d'otages a débuté vendredi aux alentours de 21h00 heure locale quand un commando d'une dizaine d'hommes a attaqué ce restaurant situé dans le quartier chic de Gulshan.

L'attaque a été revendiquée par l'Etat islamique (EI), qui a diffusé des photos de ressortissants étrangers tués, selon l'organisation djihadiste, à l'intérieur du restaurant. Au total, l'EI a affirmé que 24 personnes avaient été tuées dans l'attaque. La police bangladaise a démenti ce bilan et faisait état, avant l'assaut, de deux policiers tués et d'au moins 20 blessés.

Sept Italiens et des Indiens se trouvaient dans le restaurant au moment de l'attaque.

Interrogé dans la soirée par la RAI, l'ambassadeur d'Italie à Dacca, Mario Palma, a précisé que les assaillants ne voulaient pas négocier. "C'est un attentat suicide. Ils veulent mener une opération puissante et sanglante et il n'y a pas de place pour la négociation", a-t-il estimé. (Serajul Quadir, Sanjeev Miglani et Tommy Wilkes; Julie Carriat pour le service français, édité par Henri-Pierre André)