* SANOFI reste la lanterne rouge du CAC 40 et abandonne plus de 4% après l'annonce mercredi matin de la révocation du directeur général, Chris Viehbacher, lors d'une réunion extraordinaire du conseil d'administration qui s'est prononcé à l'unanimité. Plusieurs grands brokers ont abaissé leur recommandation et/ou leurs objectifs de cours. Deutsche Bank a abaissé son conseil d'achat à conserver sur la valeur avec un objectif de cours ramené de 93 à 78 euros.

* Derrière Sanofi, les bancaires, valeurs plus vulnérables aux décisions et discours des banques centrales, pèsent aussi sur l'indice parisien, BNP PARIBAS lâche 1,32%, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (-1,51%) et CRÉDIT AGRICOLE (-1,79%).

* TOTAL gagne 2,02% après avoir publié mercredi des résultats en baisse au troisième trimestre et indiqué que son nouveau directeur général, Patrick Pouyanné, s'inscrirait dans la continuité de la stratégie mise en oeuvre par Christophe de Margerie, mort dans un accident d'avion la semaine dernière.

* SCHNEIDER ELECTRIC (+2,852%) signe la plus forte hausse du CAC 40. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels après un troisième trimestre marqué par un rebond de son chiffre d'affaires et les premiers signes de stabilisation en Europe depuis trois ans. LEGRAND, dans le même secteur, se classe derrière et gagne 2,19%.

* AIRBUS GROUP progresse de 1,66%. Le groupe a annoncé mardi qu'il assemblerait dans sa première usine américaine l'A321 et non pas l'A320 comme prévu initialement, prenant ainsi en compte la demande en hausse pour cet appareil plus grand.

* NUMERICABLE (+8,31%) se hisse en tête des hausses du SBF 120 après avoir annoncé mercredi le lancement d'une augmentation de capital d'environ 4,7 milliards d'euros afin de compléter le financement de l'acquisition de l'opérateur mobile SFR.

* ERAMET (+4,26%) signe une des plus fortes hausses du SBF 120, dopé par la poursuite de la hausse des cours du nickel, qui lui a permis d'afficher un chiffre d'affaires en hausse de 4% au troisième trimestre et de confirmer sa prévision de résultat opérationnel courant du second semestre supérieur à celui du premier.

* UBISOFT (+4,92%) est également dans le peloton de tête du SBF 120 et profite, selon Bryan Garnier, de la révision en hausse des objectifs d'ELECTRONIC ARTS qui a aussi publié un bénéfice et un chiffre d'affaires supérieur au consensus au 2e trimestre. Le courtier estime qu'Ubisoft, qui se traite avec une décote de 50% par rapport à EA, dispose d'un potentiel de dépassement de ce dernier dès 2014. GAMELOFT prend 1,71%.

* IPSEN gagne 3,18%. Le groupe pharmaceutique a relevé mercredi ses objectifs 2014 (hors effets de change) de marge opérationnelle courante et de croissance de ses ventes de médecine de spécialité après une hausse de 10,8% (hors changes) de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, à 329 millions d'euros.

* AIR FRANCE-KLM (+1,96%) se prépare à limiter ses investissements afin de limiter l'impact de la grève des pilotes d'Air France en septembre et de s'adapter à la baisse de la demande, conséquence directe de l'atonie de la conjoncture en Europe.

* STMICROELECTRONICS plonge de 8,69% et accuse la plus forte baisse du SBF 120 après avoir annoncé un nouveau plan d'économies pour faire face au recul anticipé de son chiffre d'affaires et de sa marge en fin d'année par rapport au troisième trimestre, dans un marché plus faible que prévu.

* EULER HERMES perd 3,79% à 77,45 euros, les investisseurs s'inquiétant de l'environnement toujours difficile pour l'assureur-crédit au lendemain de la publication des résultats trimestriels du groupe.

* CGG perd 3,49%. Les valeurs de services pétroliers souffrent de l'annonce du groupe néerlandais Fugro qui a annoncé son intention de passer le dividende 2014 dans un contexte de chute des cours du pétrole et de ralentissement des investissements du secteur.

* REXEL recule de 1,32% après avoir fait état d'une accélération de sa croissance au troisième trimestre et d'un recul de sa marge d'Ebitda.

* M6 (+2,14%) a fait état mardi de résultats en légère amélioration au troisième trimestre grâce à la stabilisation de ses recettes publicitaires mais reste prudent quant à l'évolution du marché dans un contexte toujours dégradé.

(Raoul Sachs, Dominique Rodriguez, édité par Matthieu Protard)