L'indice CAC 40, qui était pratiquement inchangé à la mi-journée avant l'annonce des mesures de la BCE, a fini en progression de 1,06% à 4.548,73 points après avoir touché dans l'après-midi un plus haut de près de six ans à 4.577,70 points, un niveau plus vu depuis fin juin 2008:

* Les VALEURS TELECOMS ont été entourées dans la perspective d'une poursuite de la réorganisation du secteur en France.

ORANGE (+3,1% à 12,315 euros, plus forte hausse du CAC 40) a mandaté les banques Lazard et Crédit Suisse pour étudier l'opportunité d'un rachat de Bouygues Telecom, filiale du groupe Bouygues (+0,86% à 33,285 euros), ont déclaré à Reuters deux sources proches de la situation.

ILIAD, perçu comme le grand gagnant de cette consolidation sectorielle, s'est octroyé 0,61% à 238,10 euros et NUMERICABLE, choisi par VIVENDI (+0,08% à 19,315 euros) pour racheter SFR, a progressé de 2,71% à 46,22 euros.

* Les VALEURS FINANCIÈRES et les CYCLIQUES ont été recherchées après les annonces de la BCE.

SAINT-GOBAIN, qui a indiqué que la vente du reste de sa division conditionnement Verallia interviendrait dès les conditions de marché seront réunies, a grimpé de 2,7% à 43,195 euros. LAFARGE a pris 2,29% à 66,49 euros, et, hors CAC 40, ALTRAN TECHNOLOGIES, (+3,94% à 8,24 euros) a fini en tête des progressions du SBF 120.

RENAULT (+2,4% à 70,50 euros) a également vu S&P relever de "stable" à "positive" sa perspective sur le constructeur suite à l'amélioration des paramètres de crédit du groupe.

Du côté des financières, SOCIETE GENERALE a avancé de 2,48% à 43,005 euros, AXA de 1,8% à 18,38 euros, CREDIT AGRICOLE de 0,91% à 11,655 euros, et l'indice Stoxx du secteur bancaire de la zone euro de 1,34%.

En revanche, BNP PARIBAS a lâché 0,04% à 51,48 euros. Le ministre français des Finances a admis jeudi que BNP Paribas avait "certainement" commis des "actes répréhensibles" du point de vue américain mais réclamé de nouveau que les éventuelles sanctions soient "équitables" et n'hypothèquent pas l'avenir du deuxième groupe bancaire coté de la zone euro.

* SOLVAY a reculé de 0,5% à 118,75 euros, plus forte des rares baisses du CAC 40, la valeur n'ayant pas réussi à franchir une résistance technique vers 120 euros testée à de multiples reprises depuis fin mai.

* De même, SARTORIUS STEDIM BIOTECH a perdu 1,55% à 130 euros, la valeur se reposant sur un support technique vers 130 euros sous la pression d'une ligne de tendance baissière passant vers 133,70 euros.

* HAVAS (-1,66% à 6,23 euros, plus forte baisse du SBF 120) et PUBLICIS (-0,43% à 60,68 euros) ont pâti de l'avis de plusieurs stratégistes estimant que le secteur des médias devrait être l'un des perdants des décisions prises par la BCE.

* REMY COINTREAU a finalement reculé de 0,53% à 67,24 euros après avoir fait le yo-yo toute la séance. Le groupe de spiritueux a vu ses résultats annuels lourdement décrocher avec la chute de ses ventes de cognac en Chine mais se veut confiant pour l'exercice en cours et anticipe un retour à une progression de ses ventes et de son résultat opérationnel courant en 2014-2015.

* SOITEC a fini en hausse de 2,61% à 3,15 euros, le fabricant de matériaux semi-conducteurs ayant annoncé viser un doublement de son chiffre d'affaires à l'horizon 2015-2016 et le recrutement d'un ancien cadre dirigeant d'Intel pour développer son activité en Amérique du Nord.

* LDC a bondi de 5,3% à 139 euros, le spécialiste de la production, du conditionnement et de la commercialisation de volailles ayant fait état la veille de résultats annuels meilleurs qu'attendu.

* HI-MEDIA a été suspendue ce jeudi à la demande de la société dans l'attente d'un communiqué de presse.

(Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Jean-Michel Bélot)