Le CAC 40 a fini en baisse de 1,02% à 4.202,78 points dans des volumes équivalant au double de leur moyenne quotidienne habituelle sur Euronext, également plombé par les tensions et inquiétudes internationales (Argentine, Portugal, Russie et Proche-Orient). Sur la semaine l'indice perd 2,95%:

* Les TÉLÉCOMS ont été secoués par l'offre de 15 milliards de dollars lancée par ILIAD (-7,01% à 191,55 euros) pour contrôler T-Mobile US qui pourrait réduire les chances d'une consolidation en France.

BOUYGUES a lâché 3,74% à 28,42 euros, NUMERICABLE 3,15% à 40 euros et ORANGE 2,55% à 11,45 euros.

* La CHIMIE (-2,34%), la CONSTRUCTION (-2,32%) et les RESSOURCES de BASE (-1,77%) ont figuré parmi les plus fortes baisses sectorielles en Europe, plusieurs grands acteurs de ces secteurs ayant déploré une conjoncture difficile et révisé en baisse certains de leurs objectifs.

* VINCI a chuté de 6,33% à 48,355 euros, plus forte baisse du CAC 40, après avoir publié des résultats semestriels inférieurs aux attentes, du fait de la dégradation de l'activité du BTP en France, et revu en légère baisse sa prévision de chiffre d'affaires 2014.

* ARCELORMITTAL a reculé de 6,11% à 10,675 euros suite à une révision à la baisse de sa prévision d'Ebitda pour 2014, le repli plus marqué que prévu des prix du minerai de fer entamant le bénéfice de son activité minière.

* ARKEMA, plus forte baisse du SBF 120, a dévissé de 25,48% à 51,73 euros après avoir dit prévoir une baisse de son Ebitda en 2014 et décalé d'un an, en 2017, la réalisation de ses objectifs à moyen terme.

* Autre chute spectaculaire, AREVA qui a plongé de 19,67% à 12,495 euros après avoir abaissé ses objectifs et annoncé une lourde perte au premier semestre.

* RENAULT a perdu 3,5% à 60,19 euros et PSA 3,7% à 10,795 euros, affectés par l'annonce d'une baisse de 4,3% des immatriculations de voitures neuves en France en juillet. Les ventes de Renault ont reculé de 6,3% et celle de PSA de 3,1% le mois dernier.

* ALCATEL-LUCENT a encore abandonné 2,8% à 2,57 euros au lendemain d'une baisse de 6,7%, les investisseurs s'interrogeant sur les perspectives du groupe au lendemain de la publication des résultats du deuxième trimestre.

* GDF SUEZ (-2,1% à 18,845 euros) a publié des performances opérationnelles en baisse au premier semestre, pénalisées par un climat très doux en France, un marché de l'électricité toujours déprimé en Europe et l'arrêt de deux réacteurs nucléaires en Belgique.

* Le SECTEUR FINANCIER a également été animé.

* SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (-1,9% à 36,84 euros) a publié des résultats trimestriels marqués par la progression de la rentabilité de ses trois principaux métiers et a maintenu son cap en Russie en dépit du nouveau train de sanctions économiques décidé mardi par la communauté internationale.

Des investisseurs ont estimé que la performance de Société générale était moins bonne que celle de BNP PARIBAS (+0,53% à 49,76 euros) -qui a également annoncé son intention d'acquérir 81,39% de la banque en ligne allemande DAB Bank- et que celle de NATIXIS (+0,5% à 4,854 euros).

* CNP ASSURANCES a perdu 2,62% à 14,305 euros après son nouveau partenariat avec la banque BPCE dans la prévoyance.

* AXA (+1,02% à 17,365 euros) a fini en tête des quelques hausses du CAC 40 à la faveur d'une progression de 22% de son bénéfice net au premier semestre et d'un nouveau relèvement de son objectif de réduction de coûts à horizon 2015.

* EULER HERMES a avancé de 3,69% à 90,37 euros, plus forte hausse du SBF 120, alors que des analystes saluent la publication de mercredi soir de l'assureur crédit qui a fait état d'une amélioration de son ratio combiné au cours du premier semestre.

* APERAM a gagné 3,2% à 25,985 euros après avoir fait état d'un résultat brut du deuxième trimestre supérieur aux attentes.

* MONTUPET a repris 2,99% à 47,89 euros, la valeur ayant rebondi sur plusieurs supports techniques, à 44 et 46 euros, après avoir fondu de 26% en une semaine suite à sa publication semestrielle jugée décevante.

* LAGARDÈRE (-2,27% à 21,745 euros) a annoncé un recul du résultat opérationnel courant de son pôle médias -baromètre du groupe- au premier semestre.

* MERSEN (-4,06% à 20,32 euros) a prévenu que ses objectifs annuels étaient devenus plus difficiles à atteindre, l'activité continuant d'être affectée par un secteur de la chimie en bas de cycle.

(Alexandre Boksenbaum-Granier et Raoul Sachs, édité par Jean-Michel Bélot)