L'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,34% à 4.217,22 points.

* Le SECTEUR BANCAIRE EUROPÉEN a progressé de 0,3% après le sauvetage de BES, suspendue à la Bourse de Lisbonne, qui prévoit notamment de scinder l'établissement en deux : une partie saine, recapitalisée à hauteur de 4,9 milliards d'euros, et une "bad bank" dont les pertes seront supportées par les détenteurs de dette subordonnée et les actionnaires.

CREDIT AGRICOLE, deuxième actionnaire de BES, a pris 1,98% à 10,285 euros, les investisseurs espérant également des précisions de la part de la 'banque verte' sur ce dossier lors de l'annonce de ses résultats semestriels ce mardi.

NATIXIS a grimpé de 5,03% à 5,098 euros, BNP PARIBAS de 0,86% à 50,19 euros et SOCIETE GENERALE de 0,31% à 36,955 euros.

* AXA a avancé de 2,42% à 17,785 euros, plusieurs brokers ayant relevé leur conseil sur le titre du numéro deux de l'assurance en Europe après la publication vendredi de résultats semestriels supérieurs aux attentes, d'une stratégie améliorée, notamment sur la maîtrise de coûts.

* RENAULT (+2,67% à 61,80 euros) a terminé en tête des hausses du CAC 40 et de son indice sectoriel européen (+0,46%, plus forte hausse sectorielle en Europe). Plusieurs analystes estiment que le groupe affiche des fondamentaux solides et de bonnes perspectives de résultats qui ne sont pas encore totalement intégrés dans les cours, offrant ainsi un potentiel de hausse à la valeur en Bourse.

* CARREFOUR a gagné 1,38% à 26,105 euros. Les analystes jugent que le distributeur français offre une "belle" profitabilité et certains saluent même l'un des profils de croissance les plus élevés dans le secteur.

* VIVENDI a avancé de 1,23% à 18,905 euros. Selon le journal italien La Repubblica, Telefonica a contacté des banques pour préparer une offre sur l'opérateur brésilien GVT, filiale de Vivendi. Telefonica avait indiqué jeudi dernier réfléchir à tous les scénarios dans le dossier GVT.

* ARCELORMITTAL a terminé en hausse de 0,75% à 10,755 euros. Des analystes, comme ceux de Jefferies, estiment que le premier semestre et ses problèmes désormais intégrés et passés, le sentiment des investisseurs à l'égard du sidérurgiste devrait s'améliorer alors que l'attention se repose sur le potentiel de croissance et l'amélioration attendue de la demande en Europe et en Amérique du Nord.

* A l'inverse, GEMALTO a perdu 2,61% à 70,40 euros, plus forte baisse du CAC 40, la valeur testant sur le plan graphique un support technique entre 70 et 71 euros sous la pression d'une ligne de tendance baissière passant vers 73 euros.

* ARKEMA (-2,36% à 50,51 euros) est resté dans le viseur des investisseurs après avoir déjà dévissé de 25,5% vendredi à la suite de son avertissement.

L'indice Stoxx du secteur européen de la chimie (-1,05%) a accusé la plus forte baisse sectorielle en Europe et SOLVAY a lâché 1,77% à 116,25 euros.

* UBISOFT (-6,28% à 11,35 euros) a accusé la plus forte baisse du SBF 120 dans des volumes ayant représenté le triple de leur moyenne quotidienne des trois derniers mois. "Il semble que depuis quelques jours, quelqu'un déboucle sa position", a dit un professionnel.

* CGG (-4% à 7,337 euros) a touché en séance, à 7,28 euros, un plus bas de plus de 5 ans (depuis mars 2009). Le groupe a publié vendredi des résultats en forte baisse au titre du deuxième trimestre 2014 et annoncé une accélération de sa restructuration.

* JCDECAUX a reculé de 3,17% à 25,08 euros. Les sorties se sont poursuivies sur un titre qui a chuté de 7,5% jeudi dernier après l'annonce de prévisions jugées décevantes pour le troisième trimestre, sous le coup de difficultés en Russie et en Ukraine.

* De même LAGARDERE a perdu 3,13% à 21,065 euros après avoir cédé 2,3% vendredi. Le groupe a annoncé en fin de semaine dernière un recul du résultat opérationnel courant de son pôle médias - baromètre du groupe - au premier semestre.

* MONTUPET (+8,58% à 52 euros) a signé la plus forte progression du SBF 120, la valeur ayant fermé un "gap baissier" ouvert jeudi après être repassée au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours, à 48,08 euros. Le titre a fondu de 26% en une semaine fin juillet à la suite de sa publication semestrielle jugée décevante.

* De même, GENFIT s'est adjugé 5,54% à 28,98 euros, la valeur rebondissant sur un support technique vers 28 euros ainsi qu'à l'approche de sa moyenne mobile à 50 jours, à 26,75 euros. Le titre a reculé de 17% en une dizaine de jours sur des prises de bénéfices après une envolée de 38% à la suite de la publication d'une note de Deutsche Bank et un intérêt croissant d'investisseurs américains.

(Alexandre Boksenbaum-Granier et Raoul Sachs, édité par Dominique Rodriguez)