L'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,61% à 4.207,14 points.

* Le SECTEUR AUTOMOBILE européen (-1,33%) a été plombé par la décision de la Chine de sanctionner Audi, groupe Volkswagen (-0,83%), et Chrysler, groupe Fiat (-5,55%), pour pratiques anticoncurrentielles. Fiat a également subi les doutes d'investisseurs sur sa fusion avec Chrysler.

RENAULT (-3,01% à 59,28 euros) a accusé la plus forte baisse du CAC 40, PSA a perdu 2,41% à 10,31 euros, FAURECIA 2,27% à 24,75 et VALEO 2,25% à 87,38 euros.

* Les VALEURS TÉLÉCOMS françaises ont encore souffert du projet d'ILIAD (-5,71% à 178,20 euros, plus forte baisse du SBF 120) de prendre le contrôle de T-Mobile US qui pourrait réduire les chances d'une consolidation en France. Cette perspective s'est renforcée ce mercredi, Sprint (-18,3% vers 18h), le troisième opérateur mobile américain, ayant renoncé à son offre sur T-Mobile US, selon plusieurs sources au fait du dossier.

ORANGE a cédé 1,57% à 11,31 euros et BOUYGUES 1,18% à 28,035 euros.

En revanche, NUMERICABLE (+3,25% à 42,15 euros) a fini en tête du SBF 120 après avoir vu sa croissance accélérer au deuxième trimestre, l'augmentation du nombre de ses clients s'accompagnant d'une hausse du revenu moyen par abonné malgré une concurrence accrue.

* Le regain d'aversion au risque et les statistiques économiques jugées décevantes, voire inquiétantes, en Europe ont pesé sur les VALEURS CYCLIQUES.

CAPGEMINI a lâché 2,14% à 52,21 euros, LEGRAND 1,87% à 40,44 euros ou encore ALSTOM 1,59% à 26,315 euros.

* Les FINANCIÈRES ont aussi souffert d'anticipations de hausse des taux de la Fed plus tôt que prévu ainsi que des interrogations entourant la situation des pays européens dits périphériques après les chiffres du PIB italien et les difficultés de Banco Espirito Santo qui a contraint l'état portugais à lui venir en aide.

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a fini en baisse de 1,85% à 35,78 euros, AXA de 1,46% à 17,605 euros et BNP PARIBAS de 1,1% à 48,925 euros.

CREDIT AGRICOLE, deuxième actionnaire de BES, a gagné 0,67% à 10,58 euros, toujours soutenue par la clarification sur la situation de l'établissement portugais et ses propres résultats jugés solides hors éléments exceptionnels. Deutsche Bank a d'ailleurs relevé son conseil sur la valeur de "conserver" à "acheter" suite à cette publication trimestrielle.

* ALCATEL-LUCENT a avancé de 2,15% à 2,515 euros, plus forte hausse du CAC 40, la valeur rebondissant sur un support technique important vers 2,40 euros.

* AIRBUS GROUP a grimpé de 1,26% à 42,985 euros, la devise européenne retombant à 1,3354 dollar, contre plus de 1,34 dollar au début du mois et 1,37 dollar début juillet.

* ARKEMA (+2,36% à 54,59 euros) a poursuivi son rebond entamé la veille après une perte cumulée de près de 30% vendredi et lundi, consécutive à un avertissement sur ses résultats.

* UBISOFT s'est replié de 4,83% à 11,335 euros, la valeur reprenant sa tendance baissière après avoir échoué à refranchir sa moyenne mobile à 200 jours, à 11,93 euros. Cette baisse de l'éditeur de jeux vidéo a profité à son concurrent français GAMELOFT, qui a terminé sur un gain de 2,22% à 4,60 euros.

* AIR FRANCE-KLM a encore abandonné 2,33% à 7,326 euros au lendemain d'une baisse de près de 4% liée aux velléités de Moscou, rapportées par le quotidien économique russe Vedomosti, de réduire, voire interdire l'utilisation par les compagnies européennes des couloirs aériens transsibériens, ce qui pourrait accroître le coût de leurs vols à destination de l'Asie.

* RÉMY COINTREAU a progressé de 0,49% à 59,61 euros. S&P a abaissé la note de long terme de Rémy Cointreau de "BBB-" à "BB+", l'agence de notation soulignant la faiblesse des ventes de cognac, mais a conservé sa perspective à "stable". De son côté, Fitch Ratings a confirmé la note à long terme "BB+" du groupe de spiritueux, laquelle est assortie d'une perspective stable.

(Alexandre Boksenbaum-Granier et Raoul Sachs, édité par Matthieu Protard)