L'indice CAC 40 a cédé 0,03% à 4.379,73 points, également freiné par les doutes autour de la situation en Ukraine, où l'armée a été contrainte de se replier devant l'avancée des chars russes.

* Le SECTEUR TELECOMS français a été plombé par la poursuite des projets d'ILIAD (-8,82% à 152,45 euros, plus forte baisse du SBF 120) aux Etats-Unis ainsi que par la publication semestrielle de la maison mère de Free, marquée par des résultats jugés moins bons qu'attendu et une concurrence accrue sur le segment du fixe.

ORANGE a lâché 2,65% à 11,215 euros, NUMERICABLE 0,89% à 44,65 euros et BOUYGUES 0,86% à 27,695 euros.

* RENAULT a perdu 3,05% à 57,76 euros, plus forte baisse du CAC 40, après une baisse de 10,7% de ses ventes de véhicules neufs en France en août, selon les données du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). PSA, dont les ventes ont diminué de 3,1%, a cédé 2,1% à 10,465 euros. Les immatriculations de voitures neuves en France ont dans leur ensemble reculé de 3% le mois dernier.

* Dans l'ensemble, les VALEURS CYCLIQUES ainsi que les FINANCIÈRES ont pâti de la statistique sur l'activité industrielle en zone euro illustrant les difficultés économiques de la région, qui ressent de plus en plus les répercussions des tensions entre la Russie et l'Ukraine.

SOLVAY a abandonné 2,3% à 117 euros et ALCATEL-LUCENT 1,03% à 2,605 euros. Du côté des financières, CREDIT AGRICOLE s'est replié de 0,71% à 11,205 euros et SOCIETE GENERALE de 0,62% à 38,315 euros.

* Egalement pénalisées par des changements de recommandation, LAFARGE a fini en baisse de 1,37% à 57,50 euros, Exane BNP Paribas ayant abaissé son conseil sur la valeur de "surperformer" à "neutre", et TECHNIP a lâché 0,77% à 69,96 euros alors que Deutsche Bank a ramené son opinion sur le titre d'"acheter" à "conserver".

* En revanche, les titres au profil plus DEFENSIF ont été recherchés, à l'image d'ESSILOR (+1,47% à 81,91 euros) en tête des hausses du CAC 40, de GDF SUEZ (+1,17% à 18,965 euros), DANONE (+0,77% à 53,55 euros), L'OREAL (+0,63% à 126,80 euros) ou EDF (+0,55% à 24,88 euros).

* GENFIT a grimpé de 4,71% à 31,35 euros, plus forte hausse du SBF 120, la valeur testant une résistance technique entre 30,50 et 31 euros. Par ailleurs, le groupe a indiqué la semaine dernière qu'il participerait à plusieurs événements dont le symposium de Goldman Sachs sur les biotechs le 5 septembre ainsi qu'aux conférences de Kepler Cheuvreux le 17 septembre et de Bank of America le 19 septembre.

* CGG s'est octroyé 4,21% à 7,102 euros, la valeur rebondissant sur un support technique vers 6,80 euros. Plombée par ses derniers résultats et les inquiétudes entourant la réduction des budgets d'exploration des compagnies pétrolières, la valeur affiche un recul de 43,6% depuis le début de l'année, contre +2,3% pour le SBF 120.

* BOLLORÉ (+1,45% à 486,95 euros) a fait état vendredi d'une baisse de 5,2% de son chiffre d'affaires, toujours impacté par le recul de son activité logistique pétrolière, mais aussi d'une hausse de 11% de son résultat opérationnel.

* HAVAS a encore avancé de 1,22% à 6,298 euros après avoir déjà progressé de 2,86% vendredi, toujours soutenue par les résultats semestriels du groupe publicitaire, marqués par une accélération de sa croissance au deuxième trimestre.

PUBLICIS s'est octroyé 0,92% à 57,22 euros de son côté. Selon une source proche du groupe, les spéculations de presse sur un possible rachat de la start-up Criteo par le numéro trois mondial de la publicité, qui ont fait flamber vendredi l'action Criteo sur le Nasdaq, sont "sans fondement".

* TF1 a gagné 1,4% à 11,61 euros avec son secteur européen (+0,81%), dopé par ITV qui a pris 3,55% en réaction à des informations du journal The Telegraph sur un intérêt supposé de Liberty Global pour le groupe de télévision.

* EUROFINS SCIENTIFIC (-3,4% à 208,80 euros) est resté sous la pression des investisseurs après la publication des résultats semestriels du spécialiste de la bioanalyse, des analystes ayant notamment souligné un niveau plus élevé qu'attendu des coûts de restructuration. Depuis cette publication jeudi, la valeur a fondu de 12,5%.

* VIRBAC a reculé de 1,38% à 149,70 euros. Le chiffre d'affaires du groupe de santé animale a reculé de 1,5% et son résultat net de 12,6% au premier semestre, impacté par les changes et la faible activité aux Etats-Unis.

* THEOLIA a finalement terminé en repli de 5,88% à 0,96 euro pour sa reprise de cotation, dans des volumes ayant représenté environ 14 fois leur moyenne quotidienne des trois derniers mois. Si la restructuration de la dette du groupe, qui devrait lui éviter un défaut à court terme, est jugée rassurante, le marché a surtout réagi à la dilution que pourrait occasionner l'augmentation de capital prévue dans le cadre de ce plan.

(Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez)