Indicateur particulièrement volatil, les ventes au détail ont progressé de 2,9% sur un mois en termes réels, soit la plus forte hausse depuis janvier 2008. C'est nettement plus que la progression de 0,4% attendue par les économistes interrogés par Reuters et cela dépasse même largement la prévision la plus optimiste d'un gain de 1,1%.

Cette statistique a contribué à l'ouverture en hausse des Bourses européennes.

"Un pétrole bon marché, une forte progression des revenus, des taux d'intérêt bas et des risques qui s'éloignent, tout cela s'est combiné pour offrir un début d'année très solide aux détaillants allemands", a commenté Christian Schulz, économiste chez Berenberg Bank.

"La consommation privée semble destinée à être un moteur important de la croissance en 2015 et, à ce rythme, elle pourrait nettement remettre en cause notre prévision d'une croissance du produit intérieur brut (PIB) de seulement 0,3% d'un trimestre à l'autre au T1", a-t-il ajouté.

Sur un an, les ventes au détail ont bondi de 5,3% en termes réels, du jamais vu depuis juin 2010, avec une progression du commerce en ligne et dans les magasins de nourriture, de produits cosmétiques, les librairies et les bijouteries.

Là encore, ce résultat est nettement supérieur à la hausse de 2,7% attendue par les économistes interrogés par Reuters.

Le moral des ménages allemands est à un pic de plus de 13 ans en raison d'un emploi record et d'une progression des revenus.

Les salaires fixés dans le cadre de négociations, primes incluses, ont progressé de 3,2% l'an dernier, la plus forte hausse depuis le début du suivi de cette statistique en 2010. IG Metall, principal syndicat du pays, a obtenu fin février une revalorisation des salaires de 3,4% à partir du 1er avril.

(Michelle Martin; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)