(Actualisé avec précisions)

BEYROUTH, 23 octobre (Reuters) - Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a annoncé dimanche que les députés représentant le parti chiite au Parlement apporteraient leurs voix à la candidature du général Michel Aoun à la présidence de la République.

Michel Aoun, de confession chrétienne, est réputé proche du Hezbollah.

Le Liban est sans président depuis deux ans. Pour être élu chef de l'Etat par le Parlement, il est nécessaire d'obtenir deux tiers des suffrages. Le scrutin est prévu le 31 octobre.

L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, qui dirige le Courant du futur, a aussi annoncé jeudi qu'il soutiendrait Michel Aoun bien qu'il soit son adversaire politique, expliquant qu'il s'agissait d'un "accord politique" pour bien du pays.

Selon le partage du pouvoir entre communautés en vigueur au Liban, la présidence de la République est en principe attribuée à un chrétien maronite.

Le mandat du dernier président, Michel Sleiman, a expiré en 2014. Les candidats qui se sont depuis succédé pour tenter leur chance n'ont pu obtenir le quorum nécessaire des deux tiers.

"Ces jours derniers ont vu un développement important, une déclaration du chef du Courant futur apportant son soutien à la nomination du général Michel Aoun à la présidence. La porte est désormais vraiment grande ouverte pour que l'élection présidentielle réussisse", a déclaré Hassan Nasrallah, qui s'exprimait lors d'une cérémonie organisée en mémoire d'un commandant militaire du Hezbollah récemment tué à Alep en Syrie.

Le Hezbollah, soutenu par l'Iran chiite, combat aux côtés des forces du président syrien Bachar al Assad en Syrie. (Lisa Barrington; Danielle Rouquié pour le service français)