Liberty Steel, propriété du magnat des matières premières Sanjeev Gupta, a conclu un accord avec ses principaux créanciers après avoir levé des capitaux, ouvrant ainsi la voie à une restructuration de ses activités britanniques, a-t-on appris jeudi.

Liberty fait partie du conglomérat familial de Gupta, GFG Alliance, qui a refinancé ses activités dans les secteurs de l'acier, de l'aluminium et de l'énergie après que son bailleur de fonds, la société de financement de la chaîne d'approvisionnement Greensill, a déposé son bilan en mars 2021.

L'augmentation de capital comprend une émission d'obligations de 350 millions de dollars par l'une de ses unités australiennes par l'intermédiaire de Jefferies et un prêt à terme adossé à des actifs de 350 millions de dollars de BlackRock et Silver Point Finance, selon un communiqué.

L'accord avec les créanciers, qui concerne principalement la dette de ses entreprises britanniques, permettra à Liberty de consolider ses activités sidérurgiques britanniques sous une nouvelle entité et une nouvelle structure d'entreprise.

Dans le cadre de ce plan, Liberty, qui possède neuf sites en Grande-Bretagne, prévoit de doubler la capacité de fusion de son usine de Rotherham, dans le nord de l'Angleterre, pour la porter à 2 millions de tonnes métriques par an.

En janvier de l'année dernière, Liberty a suspendu les activités de deux usines britanniques et a réduit la production de l'usine de Rotherham en raison des prix élevés de l'électricité.

Liberty est également présente en Europe, en Australie et aux États-Unis.

Son entreprise tchèque Liberty Ostrava a déclaré qu'elle redémarrerait son haut fourneau en janvier et augmenterait sa production.

En 2021, le Serious Fraud Office britannique a ouvert une enquête sur des allégations de fraude, de commerce frauduleux et de blanchiment d'argent au sein de GFG Alliance.

L'entreprise a toujours rejeté tout acte répréhensible et s'est engagée à coopérer pleinement. (Reportage d'Eric Onstad, édition de Jane Merriman)