PARIS, 18 septembre (Reuters) - La crise en Libye, qui menace de plonger dans le chaos en raison de l'incapacité des autorités à s'imposer aux mouvements armés, doit être réglée par la communauté internationale car la France ne peut agir seule, a déclaré François Hollande jeudi.

"Nous savons qu'il y a non seulement des rivalités entre groupes armés, qu'il y a des risques d'éclatement du pays, de chaos (...) et qu'il y a au sud du pays une concentration de groupes terroristes, souvent que nous avons chassé du Mali", a dit le président lors de sa conférence de presse.

"Nous avons dit, le ministre des affaires étrangères, le ministre de la défense, que c'était à la communauté internationale de régler cette question", a-t-il ajouté.

"La France, elle ne peut pas être présente sur tous les terrains, partout", a-t-il ajouté en référence aux interventions au Mali ou en République centrafricaine, notamment.

"Cette intervention qui a lieu en 2011 (en Libye) et qui a conduit à renverser Kadhafi (à l'instigation de son prédécesseur Nicolas Sarkozy-NDLR) n'a pas été suivie des mesures qui auraient dû etre prises, d'où le chaos", a-t-il poursuivi.

"La communauté internationale a une grave responsabilité. On ne peut pas simplement bombarder, il faut aussi agir après avec les autorités, quand elles existent, donc nous, nous disons l'Onu, la communauté internationale : si une action doit être engagée, c'est à ce niveau-là, et la France, elle ne peut pas prendre elle cette initiative."

Le président a cependant reconnu que la situation était particulièrement préoccupante en raison de la présence dans le sud du pays et au-delà de groupes terroristes qui menacent la stabilité de la région.

A ce titre, il a affirmé qu'une action avait été mené mercredi dans le cadre de l'opération Barkhane lancée au Sahel, sans être plus précis. (Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)