BENGHAZI, Libye, 5 octobre (Reuters) - Le parlement libyen légitimement élu a étendu lundi la durée de son mandat, qui devait s'achever le 20 octobre, ce qui ne va sans doute pas faciliter les négociations entre les deux administrations rivales.

Les islamistes de l'Aube libyenne ont formé un "gouvernement de salut national" et remis sur pied l'ancienne législature nommée Congrès national général (CNG) après s'être emparés de Tripoli en août 2014. La prise de ville a contraint l'exécutif et le parlement reconnus internationalement à s'exiler à Tobrouk, dans l'Est.

Les négociations menées sous l'égide de l'Onu ont pour but d'amener les deux camps à former un gouvernement d'union nationale et l'organisation s'efforçait d'obtenir la conclusion d'un accord avant l'expiration du mandat du parlement élu, nommé Chambre des représentants (CDR).

"La CDR a amendé la déclaration constitutionnelle pour prolonger son mandat afin d'éviter un vide au pays", a annoncé son porte-parole Faradj Hachem, soulignant que la Chambre était favorable à la poursuite des discussions, qui se déroulent à Skhirat, au Maroc. Une délégation de la CDR devait y rencontrer lundi les émissaires de l'Onu, a-t-il ajouté.

Le mandat a été prolongé jusqu'à que la Chambre puisse remettre ses pouvoirs à un nouvel organe législatif dûment élu.

Aucune réaction officielle n'est venue du CNG, mais un de ses membres ayant requis l'anonymat a parlé d'un "message négatif". (Ayman al Warfalli, Jean-Philippe Lefief pour le service français)