Cette année, la performance de l'immobilier mondial a jusqu'à présent été très solide. Les fonds immobiliers mondiaux ont grimpé de 19% sous l'impulsion de la quête de rendement et de l'amélioration des perspectives économiques. En outre, l'enquête menée en juin par Merrill Lynch auprès des investisseurs révèle que l'immobilier est la classe d'actifs la plus surpondérée dans une perspective historique. L'immobilier est-il toutefois toujours aussi sûr que ce que ces chiffres suggèrent ?

Après un solide début d'année, ING Investment Management International a observé des différences régionales significatives au cours de ces derniers mois. Les États-Unis ont continué à mieux performer que le marché et le Japon a entamé un mouvement de rattrapage après un faible début d'année. Alors que l'Europe se situe confortablement entre ces deux marchés, le développement le plus marquant est le découplage de l'immobilier britannique et ses conséquences potentielles.

Selon Patrick Moonen, stratégiste Multi-Asset senior d'ING IM, « la principale raison de ce développement est la modification de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) : cette dernière a clairement tenté d'accroître la volatilité des attentes en matière de taux en émettant des messages déroutants - du moins à première vue.

Néanmoins, les marchés s'attendent désormais à ce que la BoE soit la première grande banque centrale à relever ses taux, bien que le timing exact de cette intervention demeure incertain. Compte tenu de la sensibilité de l'immobilier aux taux d'intérêt, la sous-performance britannique n'est dès lors pas étonnante.
Patrick Moonen ajoute : « En Europe, nous préférons l'immobilier de la zone euro à l'immobilier britannique. Non seulement, la Banque centrale européenne (BCE) assouplit encore sa politique monétaire, mais les valorisations sont également plus favorables. Il ressort de notre analyse des rendements tant dans la zone euro qu'au Royaume-Uni que la zone euro a affiché un rendement du dividende plus élevé : 4,1% contre 3,3% au Royaume-Uni ».

En outre, l'immobilier de la zone euro offre toujours une prime de 2,3% par rapport au rendement des obligations d'entreprises, tandis que le rendement de l'immobilier britannique est inférieur à celui des obligations d'entreprises (-0,25%).