Désireux de refléter les incertitudes électorales dans les portefeuilles, Samy Chaar et Stéphane Monier, respectivement chef économiste et CIO de Lombard Odier, estiment judicieux de maintenir la légère surpondération du niveau général de risque des portefeuilles. "Nous avons introduit certaines couvertures, en prévision d’une possible volatilité avant les élections qui pourraient déterminer l’avenir de la monnaie unique. Nous pensons que le franc suisse est intéressant pour couvrir le risque politique européen", indiquent-ils.

Parallèlement, Lombard Odier a commencé à réduire la souspondération des actions européennes et se prépare à saisir les opportunités d'achat qui se présenteront si le résultat des élections est favorable.

Plus généralement, Samy Chaar et Stéphane Monier constatent que le bruit lié au contexte politique éclipse l'amélioration macroéconomique évidente de la zone euro. "L'économie de la zone euro ne s'était pas aussi bien portée depuis près d'une décennie, la plupart des nouvelles données indiquant une reprise soutenue. En théorie, cet environnement devrait favoriser un resserrement des écarts de rendement des obligations. Dans les faits, ils augmentent pourtant, l'effervescence politique semblant éclipser les bonnes nouvelles qui devraient ravir les investisseurs", décryptent-ils.