Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres montait de 0,24% mardi en début de séance, dans un marché plutôt prudent, à la veille du déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne par le gouvernement britannique qui va lancer les négociations du Brexit.

Peu avant 08H00 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs grignotait 17,59 points à 7.311,09 points.

Le marché semblait avoir quelque peu digéré, pour l'instant, sa déception après l'échec du président américain Donald Trump à faire accepter par le Congrès sa réforme du système de santé - ce qui laisse mal augurer de ses plans de réformes économiques.

Mardi, les investisseurs semblaient faire leur marché de façon ponctuelle et prudente, avant le jour J du déclenchement des négociations du Brexit.

"La pistolero du Brexit Theresa May est quasi prête à actionner l'Article 50, il sera intéressant de voir dans quelle mesure la nervosité pourrait monter sur le marché dans la journée", a expliqué Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

La vedette de la matinée était sans conteste le groupe de matériau de construction et de plomberie Wolseley, qui s'envolait de 7,82% à 5.265 pence. Il profitait d'une progression de son chiffre d'affaires et de son bénéfice opérationnel au premier semestre, dopés par l'effet mécanique de la chute de la livre mais aussi par de bons résultats aux Etats-Unis.

Le groupe a d'ailleurs annoncé son intention de prendre le nom de son activité américaine, Ferguson, qui constitue la majorité de ses activités, et de se défaire d'actifs en Europe du Nord jugés peu rentables.

La cote londonienne était tirée aussi par une certaine remontée des valeurs minières, qui profitaient d'achats opportunistes après avoir chuté lundi sur fond de repli des cours des métaux. BHP Billiton reprenait 1,17% à 1.211 pence, Rio Tinto 1,13% à 3.167,50 pence et Glencore 0,87% à 308,40 pence.

Tesco faisait pour sa part l'objet d'échanges intenses, mais bougeait finalement peu, son titre s'effritant de 0,08% à 189,80 pence. Le géant des supermarchés a annoncé qu'il échapperait à un procès dans un scandale de fraudes comptables de 2014, moyennant une amende et une indemnisation d'investisseurs pour un total de 214 millions de livres.

Mais son titre était aussi affecté par des inquiétudes autour de son acquisition annoncée en janvier du plus important grossiste du Royaume-Uni, Booker, une opération qui valoriserait ce dernier 3,7 milliards de livres. Deux importants actionnaires de Tesco, totalisant 9% du capital, ont fait part de leur mécontentement quant au prix jugé élevé de cette transaction qui doit encore être concrétisée.

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