Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,38% mercredi, aidée par une légère dépréciation de la livre et sans prendre de risques au lendemain d'un fort recul après le discours de Theresa May sur le Brexit.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 27,23 points pour terminer à 7.247,61 points.

Le marché britannique a modestement relevé la tête après son accès de faiblesse de la veille qui intervenait lui-même alors que la Bourse de Londres a atteint récemment ses plus hauts historiques.

"Après avoir vu le FTSE-100 enregistrer ses pertes les plus importantes depuis début novembre, nous assistons à un léger rebond, grâce à la faible baisse de la livre", note Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La devise britannique soufflait un peu après avoir fortement rebondi mardi avec le discours de Theresa May qui a clarifié la position du gouvernement avant l'ouverture des négociations de sortie avec l'Union européenne (UE), en optant pour un "Brexit dur".

La hausse de la livre pénalise les grandes multinationales membres du FTSE-100, en réduisant la valeur des activités réalisées à l'étranger, lorsqu'elles les convertissent en livre sterling. Sa baisse constitue en revanche une bonne nouvelle en gonflant mécaniquement ces résultats.

Par ailleurs, la stabilisation du taux de chômage au Royaume-Uni, à 4,8% sur les trois mois achevés fin novembre, n'a pas eu d'impact sur la tendance.

Parmi les valeurs exposées à la livre, la société de restauration collective Compass a pris 1,68% à 1.449,00 pence, la chaîne d'hôtels InterContinental Hotels 1,93% à 3.757,00 pence, le groupe de produits d'hygiène Reckitt Benckiser 1,00% à 6.840,00 pence et le spécialiste des boissons alcoolisées Diageo 1,38% à 2.161,00 pence.

Le groupe de luxe Burberry s'est distingué (+3,58% à 1.650,00 pence) grâce à des chiffres de ventes solides pour le quatrième trimestre qui ont tiré parti notamment de la baisse de la livre, gonflant le pouvoir d'achat des acheteurs étrangers.

En revanche, l'éditeur Pearson s'est effondré, en perdant près d'un tiers de sa valeur (-29,08% à 573,00 pence). Le groupe a publié un avertissement sur résultat pour 2017, réduit son dividende et entamé des discussions avec son partenaire allemand Bertelsmann pour lui céder ses parts dans la grande maison d'édition Penguin Random House.

"L'édition en général souffre en raison d'internet et Pearson a du mal à trouver une solution", relève Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Enfin, la banque HSBC a gagné 1,78% à 678,80 pence, après la confirmation par son directeur général du déplacement probable d'un millier d'emplois du Royaume-Uni vers la France, sur fond de départ britannique du marché unique.

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