Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en baisse de 0,44% vendredi, limitant la casse face aux craintes d'une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis qui préoccupent l'ensemble des marchés.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 30,65 points à 6.921,94 points. Sur la semaine écoulée, il a perdu beaucoup de terrain, lâchant 3,38%.

"Faute d'autres sujets, les indices européens ont continué de souffrir de leurs inquiétudes quant une guerre commerciale", résume Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

La Chine et les Etats-Unis poursuivaient leur bras de fer commercial, Washington envisageant de taxer les importations chinoises alors que Pékin menace de droits de douane quelques produits américains.

Toutefois, le FTSE-100 a davantage résisté que les autres marchés européens, grâce notamment à quelques nouvelles d'entreprises. L'indice "n'est pour autant pas en si bonne forme que cela, tout juste au-dessus de 6.900 points et au plus bas depuis fin 2016", note M. Campbell.

Les secteurs les plus risqués ont fait les frais des craintes d'escalade commerciale.

Au sein du secteur minier, Anglo American a lâché 2,28% à 1.657,60 pence, Antofagasta 1,01% à 941 pence et Rio Tinto 0,49% à 3.566,50 pence.

De même, les valeurs financières ont été à la traîne à l'image des gérants d'actifs St. James's Place (-1,53% à 1.091,50 pence) et Legal & General (-1,63% à 254,20 pence), ainsi que des banques Barclays (-1,28% à 204,35 pence) et Standard Chartered (-1,87% à 713,50 pence).

L'entreprise d'instruments de précision Smiths Group a chuté (-4,39% à 1.468,50 pence) après avoir publié des résultats en baisse pour le premier semestre.

En revanche, le marché a profité du bond de la chaîne d'habillement Next (+7,67% à 4.984 pence).

Le groupe a publié un bénéfice en baisse pour son exercice annuel, comme prévu, tout en prévoyant une année en cours difficile. Le marché espère toutefois que l'enseigne a passé le plus dur et pourra désormais récolter les fruits de meilleurs performances des ventes en ligne.

Enfin, le groupe pharmaceutique GSK a été recherché (+3,28% à 1.315,60 pence) après avoir annoncé qu'il se retirait du processus de rachat des médicaments sans ordonnance de l'américain Pfizer. Le marché a salué cette annonce, tout comme il avait applaudi une décision similaire dévoilée la veille par le spécialiste des produits d'hygiène Reckitt Benckiser.

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