Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres évoluait en forte baisse de 0,92% jeudi matin, pénalisée par des résultats d'entreprises et le recul de Wall Street la veille.

Vers 08H40 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 66,86 points à 7.214,71 points.

Le marché britannique démarrait la journée du mauvais pied alors que la Bourse de New York a souffert en fin de séance après des commentaires de la banque centrale américaine confirmant sa volonté de poursuivre les hausses de taux d'intérêt.

"Un début de semaine fébrile a pris une tournure plus sévère mercredi soir alors que la banque centrale a ravivé les craintes des marchés sur une hausse des taux", relève Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

Les investisseurs, qui attendent la deuxième estimation de la croissance britannique pour 2017 dans la matinée, devaient digérer en outre une série de publications d'entreprises, dont la plupart étaient accueillies fraîchement.

Le cigarettier British American Tobacco (BAT) chutait de 4,27% à 4.260,00 pence. Le groupe a vendu moins de cigarettes mais a tout de même amélioré ses résultats en 2017 grâce à l'acquisition récente de l'américain Reynolds.

Le groupe minier Anglo American perdait de son côté 3,23% à 1.738,60 pence, après avoir doublé son bénéfice net en 2017 à la faveur de la bonne orientation des cours des matières premières. Mais malgré ses efforts de réduction de sa dette nette, celle-ci reste au-dessus des attentes des analystes.

Le reste du secteur minier reculait à l'image de Rio Tinto (-1,56% à 3.953,50 pence) et Antofagasta (-1,91% à 884,80 pence).

Le spécialiste de la défense BAE Systems était en baisse (-2,00% à 589,40 pence) après avoir dévoilé un bénéfice net en repli en 2017 en raison d'une dépréciation dans ses activités de renseignement. Il s'est montré en outre prudent pour 2018 malgré le soutien attendu de l'augmentation des dépenses d'armement des gouvernements.

En revanche, la banque Barclays brillait (+5,69% à 213,60 pence). Elle est certes passée dans le rouge en 2017 en raison du coût du désengagement de ses activités africaines, mais en dehors de cette cession sa rentabilité a progressé.

Le fournisseur d'énergie Centrica était recherché (+2,50% à 135,50 pence) malgré une baisse de ses bénéfices en 2017 et l'annonce de la suppression de 4.000 emplois compte tenu de difficultés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

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