Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en baisse de 0,33% vendredi, plombée par le recul des valeurs bancaires qui ont été sous pression en Europe avant un référendum à risque en Italie ce week-end.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 22,21 points pour terminer à 6.730,72 points. Sur la semaine, il a subi une nette baisse de 1,61%.

"Les marchés européens ont clairement fait moins bien que leurs homologues américains, alors que les craintes quant à l'issue du référendum italien de dimanche ont entamé la confiance des investisseurs", résumait Joshua Mahony, analyste chez IG.

Ce scrutin, qui porte sur la modification de la constitution en Italie, est redouté par les investisseurs, puisque se joue également à cette occasion l'avenir du gouvernement de Matteo Renzi.

Il est donc source d'incertitude, et de plus arrive au moment où la santé des banques italiennes inquiète tout particulièrement les marchés.

Selon M. Mahony, le marché britannique a toutefois limité fortement ses pertes en fin de séance, "après une baisse surprise du chômage aux Etats-Unis". Le taux de chômage est tombé en novembre à son plus bas niveau depuis août 2007 sur fond de créations d'emplois dynamiques.

Sur le marché britannique, le secteur bancaire a accusé le coup, à l'image de Barclays (-2,78% à 212,95 pence), HSBC (-0,51% à 627,10 pence), Lloyds Banking Group (-0,07% à 57,55 pence) et RBS (-3,15% à 193,40 pence).

Les compagnies pétrolières ont fait l'object de prises de bénéfices, après leur montée des deux séances précédentes grâce à l'accord de l'Opep pour limiter la production de brut. BP a lâché 0,72% à 466,65 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,19% à 2.152,00 pence.

Le groupe de construction Berkeley, coté à l'indice des valeurs moyennes FTSE-250, a bondi (+8,45% à 2.760,00 pence), après avoir fait état d'une hausse d'un tiers de son bénéfice avant impôt semestriel et annoncé un programme de rachats d'actions.

Les opérateurs ont relégué au second plan le fait qu'il a subi un repli de 20% de la demande d'une année sur l'autre, en raison des incertitudes entourant le Brexit et de la hausse d'une taxe sur les transactions.

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