MEXICO, 6 décembre (Reuters) - Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré mercredi qu'il s'entretiendrait dans les prochains jours avec son homologue américain Donald Trump sur l'immigration, alors que des milliers de migrants venus d'Amérique centrale sont bloqués au Mexique à la frontière avec les Etats-Unis.
Depuis la mi-octobre, des milliers de personnes vivant en Amérique centrale, originaires pour la plupart du Honduras, se dirigent en "caravanes" vers le nord en direction des Etats-Unis.
Pour les empêcher d'entrer, Donald Trump, qui a fait de l'immigration une question centrale de son mandat, a envoyé l'armée américaine à la frontière. Le président américain a aussi tenté de modifier la procédure d'asile en exigeant que les demandeurs d'asile restent au Mexique le temps de l'instruction de leurs dossiers et a menacé de fermer durablement la frontière mexicaine.
Lopez Obrador, entré en fonction samedi, cherche à conclure avec Trump un accord visant à endiguer l'immigration en provenance d'Amérique centrale en échange d'une aide des Etats-Unis pour développer cette région en proie à la misère et à la violence.
Il a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse que le Mexique allait offrir davantage de visas de travail aux migrants centraméricains et que les Etats-Unis devraient en faire de même dans le cadre de négociations entre les deux pays.
Plus de détails seront donnés "bientôt", a ajouté AMLO.
"C'est très important pour nous de parvenir à un accord d'investissement entre les sociétés et les gouvernements, afin de créer des emplois en Amérique centrale et dans notre pays", a-t-il dit.
Des migrants centraméricains bloqués du côté mexicain de la frontière avec les Etats-Unis ont franchi lundi la clôture séparant les deux pays malgré le risque très élevé d'être jetés en prison. (Frank Jack Daniel; Jean Terzian pour le service français)