La Bourse d'Athènes a perdu 7,87% pour toucher un creux de 25 ans avec un effondrement record des banques sur fond d'incertitude autour d'un examen par les créanciers du pays des réformes exigées du gouvernement grec en échange d'un plan d'aide de 86 milliards d'euros.

Wall Street prolonge également sa tendance de la semaine dernière et évolue en net repli, tout comme le baril de pétrole, au profit des valeurs refuge comme les obligations des Etats les plus solvables et l'or, qui a atteint un pic de près de quatre mois, à 1.182,60 dollars l'once.

À Paris, le CAC 40 a perdu 134,36 points, soit 3,2%, à 4.066,31 points. À Francfort, le Dax a cédé 3,3%, passant sous la barre symbolique des 9.000 points à 8.979,36, et à Londres, le FTSE a reculé de 2,71%. L'EuroStoxx 50 de la zone euro a abandonné 3,27% et l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 3,38% à 1.239,73 points, son plus bas niveau depuis octobre 2014.

Les valeurs cycliques sont les plus touchées par l'aversion au risque liée au sentiment de fragilité de l'économie mondiale, et notamment les financières. Les investisseurs redoutent que la faiblesse des taux d'intérêt et une politique monétaire durablement accommodante ne finissent par peser sur leurs résultats.

Deutsche Bank a perdu 9,5% pour tomber à 13,82 euros. Commerzbank a abandonné 9,49% et BNP Paribas 5,47%. A Londres, Barclays, dont la cotation a été un moment suspendue en raison d'une trop forte volatilité, a cédé 5,34%.

A Paris, ArcelorMittal a chuté de 7,41%, plus forte baisse du CAC 40, plusieurs analystes financiers ayant abaissé leur objectif de cours sur le titre après l'annonce vendredi d'une augmentation de capital de trois milliards de dollars.

(Patrick Vignal pour le service français)