(Actualisé avec participation à la primaire § 9)

par Gavin Jones

RIMINI, Italie, 23 septembre (Reuters) - Luigi Di Maio, vice-président de la chambre basse du Parlement italien, a sans surprise été investi samedi à la tête du Mouvement 5 Etoiles par une majorité écrasante des adhérents de la formation contestataire.

Le jeune député âgé de 31 ans, choisi par 83% des militants du M5S pour s'installer aux commandes du parti, mènera la bataille des élections législatives prévues d'ici mai prochain. Il passera un premier test en novembre en Sicile, où le M5S semble en mesure de remporter pour la première fois de son histoire un conseil régional.

Au niveau national, le mouvement fondé en 2009 par le comédien Beppe Grillo est donné en tête des intentions de vote par la plupart des instituts de sondage, mais à un niveau insuffisant pour espérer pouvoir gouverner seul.

"Vous m'avez confié une énorme responsabilité (...) Je vous affirme que je l'assumerai avec discipline et honneur", a dit Di Maio à la tribune du congrès annuel du parti à Rimini, sur la côte Adriatique, où sa victoire sans appel a été proclamée samedi en début de soirée.

"Je promets que je formerai une équipe gouvernementale dont nous pourrons être fiers pour la première fois dans notre Histoire", a ajouté le protégé de Beppe Grillo.

Devenu aux élections législatives de 2013 l'un des plus jeunes élus à la Chambre des députés, Di Maio, à en croire les sondages, est la personnalité la plus populaire au sein du M5S et l'un des deux ou trois responsables politiques les plus appréciés au niveau national, toutes tendances confondues.

Partisan d'une ligne dure sur les questions liées à la sécurité et à l'immigration, il appartient à l'aile droitière du M5S, un mouvement qui récuse le clivage droite/gauche et dont le programme promet notamment la création d'un revenu universel pour les pauvres, le passage à l'énergie verte et l'accroissement du déficit budgétaire pour financer des investissements dans les infrastructures.

L'issue de la consultation, organisée en ligne, ne faisait aucun doute: sept candidats se présentaient face à Di Maio mais ils étaient pour la plupart des élus locaux et aucun n'avait son envergure nationale.

L'absence de suspense explique peut-être la faible participation, puisque 27% seulement des quelque 140.000 adhérents se sont connectés pour prendre part à la primaire.

Avec l'intronisation de Di Maio, Beppe Grillo devrait désormais s'effacer progressivement de l'avant-scène. "Je serai toujours comme un père pour vous tous, mais je vieillis", a-t-il dit vendredi aux délégués du parti.

VOIR AUSSI

PORTRAIT Di Maio, étoile montante du M5S, vise la présidence du Conseil (Henri-Pierre André pour le service français)