Dans son commentaire de marché post-référendum grec, les gérants de Lyxor ont fait savoir qu'ils maintenaient leur position "défensive" sur les actifs européens. Si la société de gestion note qu'il n'y a pas eu de mouvement de panique sur les marchés ce lundi, elle pointe également le fait que le système bancaire grec est au bord de la rupture. "Nous nous attendons à ce que la BCE maintienne le niveau de l'aide d'urgence aux banques, attendant un accord politique pour prendre de nouvelles mesures", précise Lyxor.

Les gouverneurs de la Banque centrale européenne ont prévu de se réunir aujourd'hui pour examiner la demande de relèvement de l'ELA déposée par la Banque centrale de Grèce.

Dans ce contexte, les experts de Lyxor entrevoient deux scénarios. Dans un cas, un accord politique est trouvé, notamment par François Hollande et Angela Merkel, et soutenu par l'Eurogroupe, ouvrant la voie à une nouvelle injection de liquidités dans le système bancaire grec. Dans le second cas, les chefs d'Etat et de gouvernement ne se mettent pas d'accord et les risques d'un "Grexit" augmentent. Dans ces conditions, Lyxor envisage une réouverture des banques grecques avec une monnaie de transition qui ne sera pas l'euro.

La société de gestion rappelle que la Grèce peut compter sur un délai qui court jusqu'au 20 juillet, date à laquelle ses obligations souveraines qui garantissent les prêts accordés par la BCE arriveront à échéance. "Si la Grèce fait défaut, la BCE ne pourrait pas maintenir l'ELA qui est dépendante des obligations", précise Lyxor.