Pour Lyxor, la croissance américaine devrait rester de manière pérenne sur son rythme actuel, sans connaitre d'accélération significative, tandis que l'investissement des entreprises pourrait bénéficier des baisses d'impôt promises par Donald Trump. Le gestionnaire d'actifs ne partage donc pas le sentiment d'autres observateurs qui mettent en garde contre un risque de récession outre-Atlantique. Dans ce contexte qui devrait donc rester porteur, Lyxor reste investi sur les actions américaines, tout en reconnaissant qu'elles sont chères.

"Nous n'avons pas tellement de raison de ne pas rester investis même si nous surveillons de près les signaux techniques. Pour l'heure, ils ne signalent pas de risque imminent de correction", indiquait récemment Jeanne Asséraf-Bitton, directrice de la recherche Cross-Asset de Lyxor AM. En termes de secteurs, Lyxor maintient notamment sa surpondération des banques américaines dans la perspective d'une dérégulation du secteur.

Jeanne Asséraf-Bitton pointe en effet le fait que la recomposition du comité directeur de la Fed, dans le sillage de la nomination du nouveau président Jerome Powell, devrait conduire à un nouvel équilibre entre une politique monétaire certes moins accommodante mais aussi une moindre réglementation pour le secteur de la finance.

Enfin, concernant le contexte politique qui entoure les marchés américains, Jeanne Asséraf-Bitton se veut confiante : "Nous avons l'impression que l'administration Trump suit une courbe d'apprentissage. Son incapacité à mettre sa politique en œuvre semble se réduire", observe la directrice de la recherche Cross-Asset de Lyxor AM. Elle note toutefois que la proximité des élections de mi-mandat prévues l'année prochaine pourrait susciter de la nervosité alors que les Démocrates sont bien placés pour remporte la Chambre, ce qui entrainerait une coalition et rendrait donc plus difficile l'adoption de lois voulues par Trump.