DUBAI, 24 décembre (Reuters) - Majid Al Futtaim (MAF), le seul franchisé du français Carrefour au Moyen-Orient, discute avec le groupe égyptien Mansour Group, propriété du milliardaire Mohammed Mansour, du rachat de ses activités dans la distribution dans le cadre d'une transaction représentant entre 200 et 300 millions de dollars.

Selon trois sources proches du dossier, Mansour Group, le premier distributeur de General Motors en Egypte, veut céder sa chaîne de supermarchés Metro et les magasins à bas coûts Kheir Zaman.

MAF, société non cotée basée à Dubaï, est le franchisé de Carrefour dans 19 pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, région où il est également opérateur d'une douzaine de centres commerciaux.

La société est la dernière entreprise du Golfe en date à s'intéresser à l'Egypte, pays arabe le plus peuplé, où les valorisations sont basses en raison des tensions politiques qui y règnent.

Carrefour Egypte, qui comprend 13 points de vente dans le pays, est une coentreprise entre MAF et le distributeur français.

MAF Group a refusé de commenter l'information tandis que personne n'était disponible dans l'immédiat chez Mansour pour réagir.

Metro est la première chaîne de supermarchés égyptienne, avec plus de 40 magasins dans 10 villes. La chaîne Kheir Zaman emploie plus de 2.000 salariés dans 30 magasins.

Selon l'une des sources, une décision sur le rachat de ces deux chaînes pourrait intervenir en janvier.

Mansour Group est également actionnaire des activités égyptiennes de Crédit agricole et gère la chaîne McDonald's dans le pays.

Le 12 décembre, Société générale a annoncé la vente de sa participation de 77% dans sa filiale égyptienne National Société générale Bank (NSGB) à la banque qatari Qatar National Bank pour 1,97 milliard de dollars (environ 1,5 milliard d'euros). (voir )

Et Emirates NBD, première banque de Dubaï, a soumis l'offre la mieux-disante pour reprendre les activités de détail de BNP Paribas en Egypte, dans le cadre d'une transaction qui rapporterait de 400 à 500 millions de dollars (304-380 millions d'euros) à la banque française, selon des sources. (Praveen Menon et Dinesh Nair, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Matthieu Protard)