10 novembre (Reuters) - La Floride va procéder à un nouveau comptage mécanique des suffrages exprimés lors des élections de mi-mandat qui devaient désigner un sénateur et le gouverneur de cet Etat, a annoncé le secrétaire d'Etat de la Floride samedi.

Les résultats de ce nouveau décompte seront connus jeudi à 15h00 (20h00 GMT).

L'élection sénatoriale oppose le gouverneur républicain Rick Scott et la démocrate sortant Bill Nelson qui était distancé d'environ 12.500 voix, soit environ 0,15%, samedi après-midi.

Dans l'élection au poste de gouverneur, le républicain Ron DeSantis a une avance d'environ 33.700 voix sur le démocrate Andrew Gillum, soit 0,41%.

Les accusations de fraudes et les menaces de poursuites judiciaires se sont multipliées au cours des derniers jours dans cet Etat qui est resté fameux pour le comptage des suffrages de l'élection présidentielle de 2000.

Plusieurs semaines avaient été nécessaires avant que la Cour suprême ordonne la fin du comptage et que le républicain George W. Bush soit déclaré président des Etats-Unis face au démocrate Al Gore.

Une défaite des républicains dans cet Etat constituerait un camouflet pour Donald Trump venant s'ajouter à la perte de la Chambre des représentants lors de ces élections de mi-mandat.

C'est pour cette raison que le président américain a accusé sur Twitter les responsables électoraux démocrates dans les comtés de Broward et de Palm Beach de corruption, sans apporter de preuve à ses accusations.

"Essaient de VOLER deux grandes élections en Floride. On surveille de près", a écrit Trump sur Twitter lors de sa visite en France à l'occasion des célébrations du centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

Rick Scott a engagé une procédure contre les équipes démocrates de contrôle des opérations électorales, demandant à consulter leurs fiches d'émargement.

Bill Nelson a lui aussi saisi la justice demandant que les votes provisoires et les votes par correspondance ne soient pas exclus du comptage au motif que les signatures ne correspondent pas à celles enregistrées sur les listes électorales.

Ce nouveau comptage et ces procédures pourraient retarder la proclamation des noms des candidats vainqueurs de plusieurs semaines. (Daniel Wallis; Pierre Sérisier pour le service français)