Source : Bloomberg


Source : Bloomberg


Point macroéconomique :
La PIB a progressé de 0.4% au deuxième trimestre 2017 et de 1.5% sur un an glissant. En début d’année l’Istat (Institut National de Statistique) tablait sur une croissance annuelle de 1% et le FMI de 0.8%. Ils ont tous deux révisé à la hausse leur prévision de croissance - à respectivement 1.2% et 1.3% pour cette année - et estiment qu’elle devrait ralentir pour atteindre 1% en 2018-2020. 
Cette croissance plus forte que prévu fut soutenue par de meilleures statistiques économiques, notamment par une plus forte demande intérieure. L’indice PMI des services et les ventes au détail progressent, l’indice des prix à la consommation est à nouveau repassé positif par rapport au mois de juin et le taux de chômage qui diminue devrait poursuivre sa pente descendante, selon le Fonds Monétaire International, pour passer sous le seuil des 10% d’ici 2020.

Autre point fort dont bénéficie l’Italie durant la période estivale :
Elle est la cinquième destination mondiale préférée des touristes (dernières données : 2014 sur le site donnees.banquemondiale.org)

Coté finance :
Le secteur bancaire a beaucoup souffert de l’évolution du nombre de créances douteuses, en 2016 les banques italiennes détenaient un tiers des 990 milliards d’encours des créances douteuses de la zone euro d’après la BCE. L’Italie a le ratio de créances douteuses le plus élevé des pays développés (16.4% contre par exemple 4.5% en France d’après une étude de BNP Paribas publiée en mars 2017), elle est donc obligée aujourd’hui de réaliser des plans de cession de créances douteuses et des plans de recapitalisation afin de redynamiser le crédit bancaire. Citons Monte Dei Paschi, la plus ancienne banque au monde étant toujours en activité, qui fut sauvée de la faillite grâce à l’accord conclu entre le Conseil Européen et le Trésor italien en juin dernier, ainsi que les deux banques vénitiennes Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca. Malgré les diverses faillites, les résultats des banques italiennes au premier trimestre étaient supérieurs aux attentes (par exemple UniCredit affichait un résultat net négatif au dernier trimestre 2016, alors qu’au premier trimestre 2017 celui-ci était positif et dépassait même le consensus des analystes de 205%). A noter que ces plans de réduction de créances douteuses doivent également être accompagnés de réformes fiscales et de réformes visant à éclaircir et harmoniser le droit des faillites. Les efforts réalisés à ce jour par le gouvernement italien pour ne pas léser et pour rassurer les épargnants semblent porter leurs fruits et laissent planer un regain d’optimisme.

Point technique :
L’indice italien profite d’un effet de rattrapage grâce aux réformes du secteur financier et aux plans de sauvetage des banques par Rome, ce qui laisse supposer une poursuite de cette dynamique haussière jusqu’à atteindre les sommets de 2015 à 24000 points.