Tournure "dovish", mais pas d'indications claires Hier, la BCE a publié le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire du 6 juin. Pour rappel, elle avait décidé de laisser ses taux d'intérêt inchangés à 0.00% (taux refi), 0.25% (facilité de prêt marginal) et -0.40% (facilité de dépôt), au moins jusqu'au premier semestre 2020. Draghi avait même indiqué que de nouvelles baisses des taux faisaient "partie des outils envisagés" afin de redynamiser la croissance de la zone euro. La BCE a confirmé hier la possibilité d'une baisse des taux. Le Conseil des gouverneurs avait également décidé de continuer de réinvestir intégralement le principal des titres arrivant à échéance, achetés dans le cadre du programme de rachat d'actifs, puis, de relever de 10 points de base le taux d'intérêt des opérations trimestrielles de refinancement long terme (TLTRO III). Les décideurs de la BCE se sont montrés plutôt sceptiques quant à la démarche à adopter.

Les tensions commerciales sino-américaines persistent et la FED envisage de baisser ses taux. Le président de la FED, Jerome Powell, a réitéré l'intention de la FED de baisser ses taux prochainement en raison du "choc de confiance" des industriels, qui souffrent des tensions commerciales. De son côté, la Chine a estimé hier que la guerre commerciale pouvait "certainement" être résolue au moyen d'un dialogue équilibré entre Pékin et Washington. Mais ça, ce n'est pas encore gagné :  Trump a prévenu la semaine dernière qu'un accord commercial 50/50 n'était pas envisageable. En plus, il a accusé la Chine hier de ne pas acheter de produits agricoles américains alors qu'elle s'était engagée à le faire. 


La BoE ne redoute pas un "no deal Brexit". Alors que les probabilités d'un Brexit désordonnée augmentent, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a tenté de rassurer en affirmant que le système financier britannique est prêt à faire face à un Brexit sans accord, "la plupart des risques" ayant été "atténués".

La Libra sous surveillance. La cryptomonnaie de Facebook promise pour 2020 inquiète. Jerome Powell a indiqué que l'examen du projet de la Libra – en passe de "devenir une devise d'importance systémique" - allait prendre plus d'un an, faisant l'objet d'un "évaluation prudente et minutieuses des risques". En parallèle, Donald Trump a critiqué les cryptos et a demandé aux entreprises de se soumettre aux différentes réglementations si elles veulent devenir des banques. Sur le Vieux Continent également la Libra suscite des inquiétudes, "Plus nous investiguons ce projet, nous, la communauté des régulateurs, plus nous avons d'interrogations sérieuses et potentiellement de réserves" a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.


En Bref.
  • Le président brésilien Jair Boslonaro envisage de nommer le plus jeune de ses fils comme ambassadeur aux Etats-Unis : "Eduardo est un ami des enfants de Trump, il parle anglais, espagnol et a une très large expérience dans le monde".
  • La production industrielle a progressé de 2% au Japon en mai, contre 2.3% le mois précédent (et attendu). Les industriels craignent une baisse des commandes en provenance de Chine.
  • En juin, le solde de la balance commerciale chinoise a enregistré un excédent de 51 milliards de dollars, dépassant le consensus de 45.2 milliards et la précédente publication, de 41.7 milliards.
  • La France est le premier pays à introduire une taxe sur les GAFA, cette dernière ayant été adoptée hier par le Parlement. Londres vient, à son tour, de dévoiler un projet de loi de taxe sur le numérique.