NATIONS UNIES, 19 septembre (Reuters) - Emmanuel Macron a jugé mardi "intempestif" de mettre en avant une menace militaire contre la Corée du Nord, en marge d'une Assemblée générale de l'Onu dominée par le dossier nucléaire nord-coréen, deux semaines après un nouveau tir de missile.

Le chef de l'Etat français s'exprimait quelques heures après le discours de Donald Trump à la tribune des Nations unies au cours duquel le président américain a menace de "détruire totalement" la Corée du Nord.

"Nous n'en sommes pas là", a dit Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse. "Je pense qu'il serait contre-productif d'utiliser cet argument ou de le mettre sur la table comme un élément de réponse immédiate parce que nous sommes face à un régime dont la grammaire d'action n'est pas celle du multilatéralisme et pourrait conduire à une escalade".

"Nous sommes dans une géographie où une intervention militaire serait complexe", a-t-il ajouté. "Je pense que c'est intempestif de mettre en avant la menace d'une réplique par la guerre".

Face à la menace nord-coréenne, Emmanuel Macron a appelé à un renforcement de sanctions et "à une politique pro-active" de la Chine et de la Russie, deux soutiens de Pyongyang.

"Nous devons tout faire (...) pour accroître la pression sur la Corée du Nord (...) cela suppose que nous renforcions notre politique de sanctions, cela suppose une politique pro-active de la Chine et de la Russie", a-t-il dit. (John Irish à New York, Marine Pennetier à Paris, édité par Yves Clarisse)