PARIS, 4 mars (Reuters) - Emmanuel Macron s'est engagé mercredi à "enrichir" son projet de loi pour l'activité et la croissance lors de son examen au Sénat sans toutefois en bouleverser "l'équilibre politique et économique".

Ce texte controversé, adopté sans vote le 17 février à l'Assemblée via l'article 49-3 de la Constitution en raison de l'hostilité des "frondeurs" socialistes ( ), "n'a pas vocation à être en quelque sorte le réceptacle de tout ce qu'on aurait voulu faire et qu'on n'a pas fait", a souligné le ministre de l'Economie.

Lors de son audition par la commission spéciale du Sénat chargée d'examiner le projet de loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques", Emmanuel Macron a assuré de son "esprit d'ouverture".

L'opposition de droite détient la majorité à la haute assemblée mais l'Assemblée aura le dernier mot.

Les "frondeurs" du PS ont émis l'espoir que le gouvernement transigerait, notamment en limitant l'extension du travail le dimanche, pour leur permettre de voter pour le texte.

Mais l'exécutif garde la possibilité d'employer à nouveau l'article 49-3 en seconde lecture à l'Assemblée.

Emmanuel Macron est resté flou, marquant sa volonté d'"enrichir, rendre plus efficace ce texte sur beaucoup de sujets en gardant l'équilibre dans lequel il a été construit".

"L'idée, c'est de préserver un équilibre politique et économique (...) avec cette volonté d'être pleinement efficace pour nos concitoyens".

Dans cette perspective, le ministre a dit, sans plus de détail, qu'il entendait "préserver le maillage territorial" mais, a-t-il ajouté, "on peut sans doute aller sur ce point plus loin". (Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)